La vidéo du tireur du parlement pourrait être dévoilée, dit la GRC

Le commissaire de la GRC, Bob Paulson, espère éventuellement rendre publique la vidéo tournée par le tireur impliqué dans la fusillade de la semaine dernière au Monument commémoratif de guerre, à Ottawa, et au parlement.

Témoignant lundi après-midi devant un comité du Sénat sur les menaces de sécurité auxquelles le Canada est confronté, M. Paulson a indiqué que les agents qui surveillaient Michael Zehaf-Bibeau ont été « horrifiés des événements ». Il a ajouté que la GRC a appris après l'attaque que Michael Zehaf-Bibeau voulait se rendre au Moyen-Orient.

Selon le commissaire Paulson, les deux attaques de la semaine dernière contre des militaires, celles d'Ottawa et de Saint-Jean-sur-Richelieu, prouvent que le pays fait face à une menace « grave ». Il faut « avant tout travailler à empêcher des individus de se rendre à l'étranger pour commettre des actes de terrorisme », a-t-il expliqué puisqu'« avec un entraînement et/ou une expérience sur le champ de bataille, ils posent une menace encore plus grande pour le Canada » et ses alliés.

Détails sur la vidéo

Par ailleurs, M. Paulson a donné quelques précisions sur la vidéo tournée par le tireur, qui est toujours analysée par les enquêteurs. Dans l'enregistrement, qu'il aurait fait avec son propre appareil, Michael Zehaf-Bibeau apparaît « tout à fait lucide et déterminé », a mentionné le commissaire de la GRC.

Ce dernier ne croit pas que la vidéo ait été partagée, mais il n'est pas en mesure de le confirmer. Les enquêteurs cherchent aussi à savoir si le tireur avait parlé de ses plans meurtriers.

De plus, M. Paulson a confirmé que le jeune homme fait référence à Allah dans l'enregistrement, y affirmant agir en réponse à la politique étrangère canadienne, comme l'indiquaient dimanche des sources de Radio-Canada proches de l'enquête.

Dimanche soir, la GRC a révélé l'existence d'une vidéo que l'homme de 32 ans aurait enregistrée avant de commettre son attaque de mercredi dernier au centre-ville d'Ottawa. L'enregistrement démontre, selon la police, que l'attaque était idéologique et politique.