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Les films à l'affiche, semaine du 24 octobre: «John Wick», «Love Projet», «Ouija»... (PHOTOS)

Les films à l'affiche, semaine du 24 octobre: «John Wick», «Love Projet», «Ouija»... (PHOTOS)
Mediafilm

Peu après l'enterrement de son épouse, décédée au terme d'une longue maladie, John Wick reçoit un colis précommandé par cette dernière. Il s'agit d'un petit beagle femelle baptisé Daisy, qu'elle lui destinait pour l'aider à mieux vivre son deuil. Mais quelques jours plus tard, le chiot est abattu par Iosef Tarasov, un jeune mafieux russe qui, avec trois complices, a fait irruption chez le mari en deuil pour lui voler les clés de sa voiture, une Mustang Boss 1969. Découvrez cette histoire dans John Wick!

Le Huffington Post Québec et Mediafilm.ca vous présentent les films qui prennent l'affiche cette semaine au Québec:

ADIEU AU LANGAGE

Films de la semaine - 24 octobre 2014

ADIEU AU LANGAGE

France. 2014. 70 min.

Film d'essai de Jean-Luc Godard avec Héloïse Godet, Kamel Abdelli, Richard Chevallier, Zoé Bruneau, Christian Gregory.

Les destinées sentimentales d'une femme et de deux hommes sont liées par la présence d'un chien.

Superpositions, digressions, agressions, jump-cuts sonores et visuels, composent cet "essai d'investigation littéraire" divisé en deux chapitres (La nature, La métaphore). Mais cette bouillabaisse post-moderne colle au fond, sans espoir de conquête. Prisonnier de son mythe, Jean-Luc Godard est devenu l'incarnation de la décadence qu'il dénonce.

EVOLUTION OF A CRIMINAL

États-Unis. 2014. 81 min.

Documentaire de Darius Clark Monroe.

Houston, 1997. Alors que sa famille se remet péniblement d'un cambriolage qui accule ses parents à la ruine, Darius Clark Monroe, adolescent modèle mais secret, a une idée folle pour aider les siens. Il organise et exécute, avec deux de ses amis, un vol de banque à main armée qui leur rapporte la coquette somme de 140 000 dollars. Rapidement arrêté, puis condamné à cinq ans de prison, le jeune homme en purge finalement trois dans une institution, où il travaille dans les champs de coton à longueur de jour. À sa sortie, Darius s'inscrit à l'école de cinéma de l'Université de New York, où il compte Spike Lee parmi ses professeurs. Armé cette fois d'une caméra, il passe les sept années suivantes à réaliser un documentaire sur le cambriolage qu'il a commis, tentant d'en comprendre les raisons et les conséquences, en interrogeant autant les membres de sa famille que les victimes de son crime.

Ce documentaire personnel et sans complaisance tient à la fois de l'enquête filmée, du journal intime et du pamphlet social. Malgré quelques zones d'ombres narratives, et des maladresses qui contribuent ironiquement à l'impression de sincérité qu'il dégage, cet ovni cinématographique s'impose par l'originalité de sa démarche et par ses témoignages éclairants.

GOD HELP THE GIRL

Grande-Bretagne. 2013. 111 min.

Comédie dramatique de Stuart Murdoch avec Emily Browning, Olly Alexander, Hannah Murray, Pierre Boulanger, Cora Bisset, Mark Radcliffe.

Internée dans un hôpital psychiatrique de Glasgow pour soigner son anorexie, Eve fugue à répétition. Lors d'un concert, la jeune femme, qui rêve d'interpréter ses propres compositions, tombe sous le charme d'Anton, un chanteur suisse. Mais à la suite d'une bagarre, elle se retrouve plutôt avec James, un guitariste introverti hué par la foule. Hébergeant la jeune fille troublée, ce dernier s'en éprend, mais sa timidité l'empêche de lui avouer sa flamme. Déterminé à former un groupe avec Eve, James demande à Cassie, une fille de bonne famille à qui il enseigne la musique, de se joindre à eux.

Le leader de Belle and Sebastian, Stuart Murdoch, fait une première incursion au cinéma. S'appuyant sur les chansons du groupe, il signe une production musicale pleine de fraîcheur, au récit un peu dispersé cependant. Bien que modeste, la réalisation sert bien l'attachant trio d'interprètes, dominé par Emily Browning en jolie clone d'Anna Karina.

THE GREEN PRINCE

Allemagne. 2013. 101 min.

Documentaire de Nadav Schirman.

En 1997, alors qu'il tente d'acheter illégalement des armes, Mosab Hassan Yousef, 17 ans, est arrêté près de Ramallah par Tsahal, l'Armée de défense d'Israël. Connu par le Shin Bet - l'agence de renseignement - en tant que fils du Cheik Hassan Yousef, l'un des membres fondateurs du Hamas, Mosab est lentement mais sûrement convaincu de trahir les siens. Pendant une dizaine d'années, l'informateur palestinien, surnommé par les services secrets "Le prince vert", sera l'un des espions les plus précieux de Shin Bet. Il nouera en outre une relation tortueuse avec Gonen Ben-Itzhak, son superviseur direct. Une relation faite de peur, puis de confiance, puis éventuellement d'amitié, qui ira finalement bien au-delà de ce que les deux hommes auraient pu imaginer.

Ce documentaire prenant repose sur un récit à deux voix, alternant têtes parlantes, images d'archives et reconstitutions impressionnistes. Malgré un emballage formel imitant les effets de manche des thrillers hollywoodien, on retiendra surtout les témoignages forts et troublants de deux hommes prisonniers, chacun à sa manière, des rouages de l'Histoire.

L'HOMME QU'ON AIMAIT TROP

France. 2014. 116 min.

Drame de André Téchiné avec Catherine Deneuve, Guillaume Canet, Adèle Haenel, Jean Corso, Judith Chemla, Mauro Conte, Laetitia Rosier.

En 1976, après avoir obtenu le divorce et séjourné en Afrique, Agnès Le Roux rentre à Nice, où elle retrouve sa mère Renée, propriétaire du casino Le Palais de la Méditerranée. Elle-même actionnaire de l'établissement, la jeune femme tombe rapidement sous le charme de Maurice Agnelet, avocat volage et homme de confiance de sa mère. Mais les intentions de ce dernier sont loin d'être pures. Par ses manoeuvres, il va en effet faire entrer en contact Agnès avec Fratoni, patron d'un casino concurrent qui va lui offrir trois millions de francs pour qu'elle fasse perdre la direction du Palais à sa mère. Mais après sa trahison, Agnès, rongée par le remords et délaissée par Maurice, fait une tentative de suicide. Puis, à la Toussaint 1977, elle disparaît sans laisser de traces. Des années plus tard, Renée se bat toujours pour que la culpabilité de Maurice dans la disparition de sa fille soit reconnue.

Adaptant un célèbre fait divers sans point de vue ni analyse, André Téchiné (LA FILLE DU RER) en illustre platement les rebondissements, à grands renforts d'ellipses et de raccourcis aléatoires et confus. Ankylosé par une réalisation ampoulée et artificielle, le film résonne néanmoins grâce au jeu plein d'énergie et de charisme de Catherine Deneuve et Adèle Haenel.

JOHN WICK

États-Unis. 2014. 96 min.

Thriller de Chad Stahelski avec Keanu Reeves, Michael Nyqvist, Alfie Allen, Adrianne Palicki, Willem Dafoe, John Leguizamo, Ian McShane, Dean Winters, Lance Reddick.

Peu après l'enterrement de son épouse, décédée au terme d'une longue maladie, John Wick reçoit un colis précommandé par cette dernière. Il s'agit d'un petit beagle femelle baptisé Daisy, qu'elle lui destinait pour l'aider à mieux vivre son deuil. Mais quelques jours plus tard, le chiot est abattu par Iosef Tarasov, un jeune mafieux russe qui, avec trois complices, a fait irruption chez le mari en deuil pour lui voler les clés de sa voiture, une Mustang Boss 1969. Or, le gangster arrogant et écervelé apprend de son père, le puissant caïd Viggo Tasarov, qu'il s'en est pris à un ancien tueur à gages très respecté dans le milieu interlope new-yorkais. Iosef n'a qu'a bien se tenir, la vengeance de John Wick sera terrible.

Sans réinventer la roue, ce thriller de vengeance s'avère divertissant, surtout en raison de la mythologie pince-sans-rire créée autour du héros, campé par un Keanu Reeves en forme. Léchée, stylée, la réalisation du débutant Chad Stahelski, ex-cascadeur ayant doublé Reeves dans la série THE MATRIX, impressionne moins lors des répétitives scènes de fusillade.

LOVE PROJET

Canada. 2014. 104 min.

Drame de Carole Laure avec Magalie Lépine-Blondeau, Benoît McGinnis, Natacha Filiatrault, Éric Robidoux, Tomas Furey, Céline Bonnier.

Touga, une metteure en scène, supervise les répétitions de sa prochaine création, qui mêle danse et chant. Au sein de sa troupe bigarrée, on retrouve Louise, participante au programme Petite Soeur, par lequel elle intervient auprès d'Ève, une adolescente prostituée et toxicomane. Alex, ex-petit ami de Louise, participe lui aussi au spectacle. Tout en s'efforçant de la reconquérir, il veille de son mieux sur son père dépressif. Également membre de la troupe, Marc, séducteur impénitent, essaie par tous les moyens de mettre Eliott dans son lit. Mais celui-ci n'a d'yeux que pour Catherine, qui préfère les femmes. Enfin, Julie, mère célibataire en psychanalyse, mise sur la pièce de Touga pour lancer sa carrière. Mais en faisant la fête tous les soirs, elle néglige son jeune fils, qui trouve réconfort auprès d'un couple épris de culture western.

Ce film choral prétend brosser le portrait de la génération Y. Malheureusement, le scénario flou et le montage aléatoire empêchent le tout de prendre forme. Hésitant entre la fantaisie et le naturalisme, le film sonne faux et frôle plus d'une fois le ridicule. Signalons en revanche l'excellente direction photo de Daniel Jobin.

OUIJA

États-Unis. 2014. 89 min.

Drame d'horreur de Stiles White avec Olivia Cooke, Ana Coto, Shelley Hennig, Daren Kagasoff, Bianca A. Santos, Douglas Smith, Lin Shaye, Vivis, Sierra Heuermann.

Après avoir échoué à faire brûler son ancienne planche de Ouija, Debbie Galardi, au comble de l'effroi, se pend au plafond de sa grande maison. Elaine, son amie d'enfance, est convaincue qu'elle a été poussée à s'enlever la vie. Pour s'en assurer, elle entreprend de communiquer avec l'esprit de Debbie sur les lieux du drame par le biais d'une séance de Ouija, à laquelle participent également sa soeur cadette, son petit ami, l'amoureux de la disparue ainsi qu'une jeune serveuse proche du groupe. Mais ce faisant, les cinq amis réveillent les fantômes de la maison, autrefois habitée par une médium et ses deux filles.

À l'instar des TRANSFORMERS, OUIJA est tiré de l'univers des jouets Hasbro et est produit par Michael Bay. Bonne nouvelle, il s'agit d'un projet moins débile, qui peine néanmoins à se démarquer des autres films de maison hantée, avec ses effets-chocs faciles et ses personnages unidimensionnels. Par leur forte présence, Olivia Cooke et Shelley Hennig sauvent en partie la mise.

ST-VINCENT

États-Unis. 2014. 103 min.

Comédie de Theodore Melfi avec Bill Murray, Jaeden Lieberher, Melissa McCarthy, Naomi Watts, Chris O'Dowd, Terrence Howard, Nate Corddry.

Rien ne va plus dans la vie de Vincent. Le vieil ivrogne sans le sou doit sa chemise à des prêteurs sur gages. Sa maison décrépite de Brooklyn est hypothéquée pour une somme supérieure à sa valeur. Sa vieille bagnole toute cabossée, dans laquelle il promène sa jeune maîtresse enceinte, menace de rendre l'âme. Un après-midi, Olivier, l'enfant de sa nouvelle voisine Maggie, lui demande l'hospitalité pour quelques heures, car il a perdu sa clé. Croyant voir sa chance tourner, Vincent convainc la célibataire Maggie, qui travaille du petit matin à la nuit tombée, de s'occuper d'Olivier tous les jours après l'école, en échange d'un petit salaire. Au contact de Vincent, le gamin apprend diverses choses de la vie, qui ne sont pas enseignées dans son école privée catholique, où il en découd avec un matamore et ses suiveurs. Alors que Vincent l'aide à surmonter ses problèmes, Olivier découvre chez le vieil homme des valeurs inattendues de bonté, voire même de sainteté.

À l'évidence, le rôle-titre de cette fable rédemptrice est taillé sur mesure pour l'excellent Bill Murray. Abstraction faite des nombreux passages obligés du récit et de la musique assommante par endroits, l'ensemble, bien fait, possède un certain charme vieille école. En outre, le jeune Jaeden Lieberher tire très bien son épingle du jeu.

UN PARALLÈLE PLUS TARD

Canada. 2014. 90 min.

Drame de Sébastien Landry avec Maxime Dumontier, Sophie Desmarais, Louise Richer, Mikaël Gouin, Pierre Rivard, Fanny M. Lecavalier.

Léandre, informaticien travaillant pour une firme privée, accepte de vendre à la mafia de l'information secrète concernant le ministre de la Sécurité publique. Réalisant après coup que son geste a provoqué un attentat contre le politicien, le jeune homme quitte précipitamment Montréal afin d'aller trouver refuge chez sa tante à Havre-St-Pierre, sa ville natale. Invoquant des ennuis de santé auprès de son épouse Claire, restée à Montréal, le jeune homme recherché par la police ne souffle mot à personne de sa situation. Il renoue alors avec ses amis d'enfance, ainsi qu'avec son amour de jeunesse, Ève. Celle-ci, qui vit en couple avec Jomphe, ne lui a jamais pardonné de l'avoir quittée. Tandis que Claire presse Léandre de revenir après avoir reçu la visite des policiers, à Havre-St-Pierre, Jomphe mène sa petite enquête sur lui.

À travers ce récit à saveur politique doublé d'une réflexion sur la culpabilité, Sébastien Landry et son coscénariste Alexandre Soublière tracent un portrait crédible de la génération Y, malheureusement ponctué d'éléments plaqués et de clichés sur l'opposition entre la métropole et les régions. La réalisation est compétente et l'interprétation honnête.

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