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Chefferie du PQ: la Charte des valeurs ne freinera pas les ambitions de Bernard Drainville

La Charte des valeurs ne sera pas un boulet pour la campagne de Drainville
CP

Le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville, qui doit quérir ce matin son bulletin de candidature pour la course à la direction du PQ, estime que le projet de charte des valeurs québécoises, dont il était le porteur, ne sera pas un boulet pour lui dans cette campagne et qu'il en est même fier.

En entrevue sur les ondes d'ICI Première, Bernard Drainville a expliqué que son projet de loi sur la laïcité et les valeurs québécoises, mort au feuilleton après la victoire libérale du printemps dernier, n'est pas disparu et que ce débat devra éventuellement être fait au Québec.

« Je suis très fier d'avoir mené cette bataille-là. L'idée d'un État laïc qui est neutre, qui respecte toutes les convictions, toutes les libertés, toutes les religions, j'y crois. », a déclaré Bernard Drainville.

« Je suis un gars qui s'assume. Ça reste un débat d'actualité. »

— Bernard Drainville, député péquiste de Marie-Victorin

Bernard Drainville a souligné au passage que beaucoup d'adversaires de la charte ont reconnu qu'il avait mené ce dossier dans le respect.

L'ex-ministre péquiste s'attend d'ailleurs à ce que la question de la laïcité refasse surface lors des débats qui animeront la course à la direction du Parti québécois.

« Je pense que le renforcement de l'égalité homme-femme s'impose dans la société québécoise d'aujourd'hui. Maintenant, est-ce que ça doit absolument s'incarner dans le projet de la charte? Pas nécessairement. Je pense qu'il y a moyen de porter ces principes-là d'une façon différente. »

— Bernard Drainville, député péquiste de Marie-Victorin

Bernard Drainville rappelle du même souffle qu'il n'a pas été que le ministre de la charte. C'est en effet à lui qu'on doit notamment l'adoption d'une loi sur les élections à date fixe et une autre sur le financement des partis politiques.

D'après des sources au sein de son organisation, Bernard Drainville doit lancer sa campagne à la direction du PQ dimanche prochain, dans sa circonscription.

Bernard Drainville a fait le saut en politique en 2007 après une carrière de journaliste à Radio-Canada. Élu dans Marie-Victorin, il a occupé le poste de ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne. Il a aussi été président du Comité ministériel de l'identité dans le gouvernement de Pauline Marois.

Il devient le deuxième candidat à se lancer dans la course à la direction du Parti québécois. Martine Ouellet, députée de Vachon, a été la première à se lancer dans la course. Elle est allée chercher son bulletin de candidature mardi dernier. Les candidats doivent alors présenter le directeur de l'organisation et le représentant officiel pour leur campagne.

Dès cet instant, les dépenses des candidats sont comptabilisées. Chaque candidat doit recueillir 2000 signatures dans un minimum de 50 circonscriptions et ils doivent faire un dépôt de 10 000 $ au président de l'élection. Un deuxième dépôt de 10 000 $ doit être effectué avant le 15 mai lors du premier tour de vote.

Les candidats ont jusqu'au 30 janvier 2015 pour atteindre le nombre de signatures requises et ce n'est qu'à ce moment qu'ils deviennent « officiellement » candidats aux yeux de la direction du Parti québécois.

Outre Martine Ouellet et Barnard Drainville, les députés Nicolas Marceau, Jean-François Lisée, Alexandre Cloutier et Pierre Karl Péladeau ont démontré de l'intérêt pour la direction du parti.

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