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Ebola: l'OMS admet avoir commis plusieurs erreurs

Ebola: l'OMS admet avoir fait des erreurs
Participants help each other with their suits during a training course to instruct non-governmental organisation (NGO) workers and doctors on how to deal with the Ebola virus in Brussels on Tuesday, Aug. 26, 2014. The course, provided by Doctors Without Borders, trains volunteer and medical personnel on precautions to take when entering a zone that contains the Ebola virus.(AP Photo/Olivier Matthys)
ASSOCIATED PRESS
Participants help each other with their suits during a training course to instruct non-governmental organisation (NGO) workers and doctors on how to deal with the Ebola virus in Brussels on Tuesday, Aug. 26, 2014. The course, provided by Doctors Without Borders, trains volunteer and medical personnel on precautions to take when entering a zone that contains the Ebola virus.(AP Photo/Olivier Matthys)

GENÈVE - L'Organisation mondiale de la Santé a admis vendredi avoir commis plusieurs erreurs quand elle a tenté d'empêcher le virus d'Ebola de se propager en Afrique. L'OMS a notamment évoqué du personnel incompétent et un manque d'information.

«Presque tous ceux impliqués dans la réponse à l'épidémie ont raté des choses évidentes», affirme une ébauche d'un document interne obtenue par l'Associated Press.

Le document estime que les experts auraient dû comprendre que les méthodes traditionnellement utilisées pour freiner une épidémie seraient futiles dans une région aux frontières poreuses, où les systèmes de santé sont fragiles.

L'agence onusienne admet que sa propre bureaucratie a été problématique et rappelle que ses directeurs nationaux en Afrique sont des «nominations politiques». Le directeur de l'OMS en Afrique, le docteur Luis Sambo, ne relève ainsi pas de la patronne de l'agence, la docteure Margaret Chan.

Un haut dirigeant de l'OMS avait prévenu, en juin, que plusieurs organisations étaient d'avis que l'OMS était plus nuisible qu'utile dans la lutte au virus.

Lors d'une entrevue accordée vendredi, le scientifique qui a co-découvert le virus d'Ebola, le docteur Peter Piot, a reconnu que l'OMS a répondu beaucoup trop lentement, surtout à cause de son bureau africain. «Le bureau régional en Afrique se trouve en première ligne, a-t-il dit. Et ils n'ont rien fait. Ce bureau n'est vraiment pas compétent.»

M. Piot, le directeur de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, se demande aussi pourquoi l'OMS a eu besoin de cinq mois et 1000 morts pour déclarer que l'Ebola était une urgence sanitaire internationale.

Aux États-Unis, la police du Pentagone a bouclé vendredi une entrée et une portion d'un terrain de stationnement quand une femme qui a dit s'être récemment rendue en Afrique de l'Ouest a été prise de vomissements. Des premiers répondants du comté d'Arlington, en Virginie, ont été appelés sur place. La femme, qui travaillerait pour une firme de relations publiques, avait apparemment emprunté les transports en commun pour se rendre au Pentagone.

Le président Barack Obama a confié vendredi la coordination de la lutte contre l'Ebola à Ron Klain, l'ancien chef de cabinet des vice-présidents Joe Biden et Al Gore. M. Klain, un habitué des couloirs du pouvoir à Washington, relèvera de Susan Rice, la conseillère à la sécurité nationale du président Obama.

M. Obama devait communiquer avec le premier ministre canadien Stephen Harper et le premier ministre suédois Stefan Lofven pour discuter de la nécessité d'une réponse internationale conjointe.

À Dallas, l'épicentre d'une éclosion d'Ebola aux États-Unis, tous les travailleurs de la santé qui ont été exposés au virus ont dû s'engager par écrit à ne pas fréquenter d'endroits publics et à ne pas utiliser le transport en commun. Ceux qui contreviennent à cet engagement sont passibles de sanctions qui n'ont pas été spécifiées.

Les autorités américaines s'affairent aussi à retracer toutes les personnes qui peuvent avoir été en contact avec Amber Vinson, une infirmière infectée par le virus. Ces personnes incluent tous les passagers qui ont partagé deux vols entre Dallas et Cleveland avec Mme Vinson, et les clients d'une boutique nuptiale où elle s'est rendue.

Mme Vinson et une autre infirmière infectée ont maintenant été transférées vers des centres hautement spécialisés. Mme Vinson se trouve à l'hôpital universitaire Emory, à Atlanta, tandis que sa collègue Nina Pham est soignée aux Instituts nationaux de la santé de Bethesda, au Maryland.

Les quatre personnes placées en quarantaine en Espagne n'auraient finalement pas été infectées par le virus d'Ebola, selon ce que démontrent des tests préliminaires.

Le gouvernement espagnol a indiqué vendredi sur Twitter qu'il s'agit d'un individu arrivé à Madrid à bord d'un avion d'Air France et d'un individu qui avait voyagé à bord de l'ambulance qui a transporté une aide-infirmière infectée.

Les deux autres patients sont un missionnaire qui a souffert d'une fièvre à son retour du Libéria et un travailleur de la Croix-Rouge qui a côtoyé des victimes de l'Ebola en Sierra Leone.

Tous les patients souffraient d'une fièvre et seront testés de nouveau au cours des prochaines heures.

Un porte-parole du ministère de la Santé, Fernando Simon, a dit que l'état de santé de l'aide-infirmière, Teresa Romero, continue à s'améliorer et qu'elle est presque hors de danger.

De son côté, le gouvernement français a annoncé vendredi qu'il renforce ses mesures anti-Ebola, même si aucune infection n'a encore été détectée au pays.

Le premier ministre français a nommé un médecin bien connu, Jean-François Delfraissy, comme «tsar» pour coordonner la réponse nationale et internationale de la France à cette crise.

L'Organisation mondiale de la Santé prédit que le bilan de l'épidémie surpassera les 4500 morts d'ici la fin de la semaine. L'OMS a en revanche annoncé la fin de l'épidémie au Sénégal, où un seul cas avait été détecté le 29 août. On ne rapporte aucune nouvelle infection depuis 42 jours, soit le double de la période d'incubation du virus.

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