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«Cent mille chansons» : Marie-Élaine Thibert sexy et assumée (PHOTOS)

«Cent mille chansons» : Marie-Élaine Thibert sexy et assumée (PHOTOS)
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Robe courte noire scintillante, chevelure d’un rouge flamboyant, pas de danse et déhanchements suggestifs, humour taquin : la Marie-Élaine Thibert qui a pris d’assaut la scène du Club Dix30, à Brossard, mercredi, dans le sillage de sa tournée Cent mille chansons, n’a plus grand-chose à voir avec l’enfant chérie de Star Académie 2003.

C’est que la jeune trentenaire n’est plus une enfant, justement. On la sait trop gentille pour être incisive, mais, mature et fière, la belle peut se permettre d’être sexy, mutine, de lancer des taquineries sur sa vie de couple, de bouger avec langueur, de se moquer de sa «pas pire tête de cochon» et de sa larme à l’œil facile. Bref, d’être elle-même. Entre deux chansons, l’interprète s’autorise même quelques blagues visant les magazines artistiques, qui auraient désespérément voulu mettre la main sur des photos de son mariage, l’an dernier, ce que n’aurait jamais osé la timide gamine qui avait gradué de la célèbre école de Julie Snyder, il y a plus d’une décennie.

«Assumée» est probablement le qualificatif qui convient désormais le mieux à la jeune maman. Et elle l’annonce d’entrée de jeu en lever de rideau : Cent mille chansons est un spectacle à son image. Elle en est la productrice, en a décidé jusqu’aux moindres détails. «J’ai envie d’être différente, colorée, d’ouvrir la porte sur une partie de ma vie qu’on connaît moins», a-t-elle déclaré en guise de mot de bienvenue.

Marie-Élaine Thibert

Marie-Élaine Thibert

Certes, c’est encore la puissance de sa voix qui éblouit. Surfant sur la vague entraînée par son album Cent mille chansons, sur lequel elle distille quelques-uns de ses coups de cœur de la chanson francophone, paru il y a tout juste un an, Marie-Élaine n’a pas délaissé les La Quête, La légende du cheval blanc, Le ciel est à moi et autres classiques qui lui ont permis de gagner le cœur du public. À voir et entendre l’ovation debout qui a suivi La quête (appuyée d’un extrait d’elle chantant le morceau à Star Académie), mercredi, on devine que jamais, au grand jamais, Marie-Élaine Thibert ne pourrait abandonner le répertoire qui l’a mise au monde.

Mais elle ose un peu plus. En fait foi son entourage musical, exclusivement féminin, formé du très talentueux duo Mélissa Lavergne aux percussions et Nadine Turbide au piano. La mise en scène, surtout faite d’effets visuels derrière Marie-Élaine, est aussi l’œuvre d’une femme, Mélanie Leblanc. Autre démonstration du doux virage entrepris par la chanteuse, ce dansant medley qui conclut le tour de chant, constitué de pièces francophones et anglophones, d’époque récente ou pas si lointaine : Rhythm Of The Night, La machine à danser, Sweet Dreams, Eye Of The Tiger, Simply The Best, Joe le taxi, Elle me dit, Sur ma peau, I Drove All Night, Je veux, etc.

Ça n’a pas l’audace, la flamboyance et l’extravagance d’une Marie-Mai ou d’une Brigitte Boisjoli, mais Marie-Élaine est décidément sortie de sa coquille avec les années, et c’est tant mieux, autant pour ses admirateurs que pour elle-même.

Humour et émotion

La première heure de la prestation s’est avérée plutôt sage. De mignonnes projections d’enfants ont égayé Les enfants de l’avenir. Marie-Élaine s’est commise en tandem avec la petite Émilie Bierre, que les téléspectateurs des Beaux malaises connaissent comme la fille de Martin Matte, sur la très jolie Ma chérie, d’Anne Sylvestre. Elle a greffé à Dans chacun de mes silences des échantillons de Let It Be, Con Te Partiro, Can You Feel The Love Tonight, Edge Of Glory et No Woman No Cry, pour démontrer que les mélodies des Beatles, Andrea Bocelli, John Lennon, Lady Gaga et Bob Marley se fondent toutes sur les mêmes accords. Elle a ensuite entrecoupé ses offrandes de L’amour a pris son temps, Dans tes yeux, Que, Les herbes hautes et Oui d’amusants récits retraçant l’évolution de sa vie de couple. «Hey grosse face, on s’en va aux Îles de la Madeleine, pourquoi on ne se marie pas?», fut la «grande demande» de son homme, Rémy Malo, qui a finalement mené à l’union des tourtereaux, le 22 août 2013. Marie-Élaine Thibert est une très bonne raconteuse.

En début de deuxième partie, Marie-Élaine s’est amenée vêtue d’une autre robe courte, cette fois zigzaguée de couleurs joyeuses et printanières. Parfaite tenue pour s’éclater dans un pot-pourri yéyé, composé de Les boîtes à gogo, L’amour est bleu et Le tour de la terre, mixées à Happy, de Pharrell Williams, et Deux par deux rassemblés, de Pierre Lapointe. Drôle de mixture, mais pas désagréable du tout à l’oreille.

Elle a demandé aux spectateurs d’être son chœur gospel sur Oh Happy Day, du film Rock’n Nonne 2. Puis, l’émotion a emporté la salle pendant les relectures de Le plus beau voyage, de Claude Gauthier, et Le tour de l’île, de Félix Leclerc, toutes deux introduites par une charmante anecdote de Marie-Élaine à propos de sa fille. On a même eu droit à une photo de la petite Marie-Félix, qui célébrera bientôt ses deux ans, contemplant le monument de Félix Leclerc au parc La Fontaine. Comme quoi on aime la Marie-Élaine Thibert qui décoiffe (un peu), mais on sera toujours attachés à celle qui nous envoûte.

Marie-Élaine Thibert présentera son spectacle Cent mille chansons à Rosemère, Farham, Gatineau, Sorel-Tracy et Saint-Hyacinthe d’ici le début 2015.

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