Accusée de l'enlèvement de bébé Victoria en mai dernier à Trois-Rivières, Valérie Poulin Collins a plaidé coupable à tous les chefs d'accusation qui pèsent contre elle. Elle écope d'une peine de deux ans moins un jour de prison, suivie d'une probation maximale de trois ans.
Alors que l'enquête sur remise en liberté devait avoir lieu mardi matin, les deux parties en sont arrivées à un règlement. La défense et la Couronne suggéraient au juge 31 mois d'emprisonnement moins les 7 mois de détention provisoire.
Le juge Jacques Trudel a dit avoir tenu compte du fait que Valérie Poulin Collins n'avait pas l'intention de causer du mal à la petite Victoria et à ses parents. Il a toutefois jugé que l'aspect prémédité de l'enlèvement agissait comme facteur aggravant dans le dossier. Le juge a également mentionné que les risques de récidive n'étaient pas totalement absents compte tenu de la condition physique et psychologique de l'accusée.
Valérie Poulin Collins souffre d'une tumeur cérébrale bénigne qui provoque la sécrétion d'hormones semblables aux hormones maternelles. Elle souffre du trouble de la personnalité limite et est aux prises avec des crises d'épilepsie.
Il a été mentionné en cour que Valérie Poulin Collins a fait une quinzaine de tentatives de suicide en deux ans.
Valérie Poulin Collins était présente au palais de justice. Elle pleurait en entrant dans le box des accusés, tout en cherchant sa famille du regard.
Elle a présenté une lettre aux parents de la petite Victoria. Elle leur demande pardon pour l'impardonnable. Dans la lettre elle dit avoir agi sur un coup de tête lors de l'enlèvement du bébé et ne pas avoir songé aux conséquences de ses actes.
Son avocate, Karine Bussière, a affirmé que la journée avait été très éprouvante pour sa cliente.
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