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David Suzuki : «éteindre les lumières ne suffira pas»

«Éteindre les lumières ne suffira pas», dit David Suzuki
MELBOURNE, AUSTRALIA - FEBRUARY 18: In this handout image provided by Sustainable Living Festival, scientist and environmentalist David Suzuki poses during the Sustainable Living Festival on February 18, 2011 in Melbourne, Australia. (Photo by Marianna Massey/Sustainable Living Festival via Getty Images)
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MELBOURNE, AUSTRALIA - FEBRUARY 18: In this handout image provided by Sustainable Living Festival, scientist and environmentalist David Suzuki poses during the Sustainable Living Festival on February 18, 2011 in Melbourne, Australia. (Photo by Marianna Massey/Sustainable Living Festival via Getty Images)

En visite au Québec jusqu'à jeudi, dans le cadre de sa tournée canadienne Bleu Terre (Blue Dot Tour), l'environnementaliste David Suzuki implore la jeune génération d'agir dès maintenant pour sauvegarder la qualité de l'air, de l'eau et des aliments.

Un texte de Myriam Fimbry

À 78 ans, après des décennies de bataille pour la défense de l'environnement, l'homme aux yeux bridés et à la barbichette blanche en est à sa dernière tournée. « Sept semaines dans un bus, ce n'est pas facile et je ne le referai plus. Mais cela ne veut pas dire que je ne dirai plus rien. Tant que j'aurai la santé, je m'impliquerai », dit-il en entrevue à Radio-Canada.

Selon lui, le plus grand défi que la jeune génération aura à relever sera celui de l'inertie.

« Il faut arrêter d'être paresseux et de penser qu'éteindre les lumières, c'est faire sa part. Ce n'est pas faire sa part! Nous avons besoin de grands changements. »

— David Suzuki

David Suzuki considère que l'environnementalisme a échoué. Après les victoires des années 70 et 80, il faut, dit-il, recommencer exactement les mêmes batailles. L'industrie pétrolière et gazière n'a jamais été aussi forte et les gouvernements font passer l'économie avant l'environnement.

David Suzuki prône un changement de stratégie. « Nous parlons de l'avenir maintenant et nous ne pouvons nous permettre d'avoir des perdants. Donc, nous devons changer complètement notre approche et rencontrer ceux que normalement nous voulons combattre », explique-t-il.

La place de l'être humain

Quand il rencontre des dirigeants de compagnies, David Suzuki tente de trouver ce terrain minimal d'entente : « Si vous n'avez pas d'air pendant 3 minutes, vous êtes mort. Donc, assurément, un air sain est la plus haute priorité. Ensuite, l'eau que nous buvons, les aliments qui viennent de la terre. Nous dépendons de ces éléments pour notre survie. Travailler à les protéger, dans n'importe quel système, devrait être notre plus haute priorité. »

Il faut pour cela provoquer une prise de conscience et changer la façon dont nous nous percevons dans le monde, selon l'environnementaliste de renommée internationale et animateur pendant plusieurs décennies de l'émission télévisée The Nature of Things, à la CBC. « C'est là que nous avons échoué. »

« Le défi, c'est de voir que nous faisons partie d'un bien plus grand système et que notre bien-être, notre prospérité et notre survie dépendent de la santé de ce plus grand système. »

— David Suzuki

Un petit point bleu

Il rappelle l'image de cette planète bleue minuscule photographiée en 1990 depuis la sonde Voyager 1. Elle apparaissait comme un tout petit point perdu dans le noir du cosmos (d'où le nom en anglais de la tournée, Blue Dot Tour). « Nous sommes insignifiants, rien! Un petit grain de poussière. » Mais comme le disait l'astronome Carl Sagan, c'est la seule maison que nous ayons dans l'univers.

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