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Les compressions budgétaires se font sentir dans les universités

Les compressions budgétaires impactent les universités
PC

L'effet tangible des compressions imposées par Québec commence à se faire sentir dans les universités qui appréhendent leurs conséquences, notamment sur l'offre de cours.

En effet, en 2014-2015, les établissements font face à un manque à gagner de plus de 170 millions de dollars et certains envisagent déjà d'éliminer des charges de cours cet hiver et d'abolir des postes.

L'Université de Montréal (UdeM), qui devait déjà composer avec un manque à gagner de 44 millions de dollars pour l'année en cours, doit maintenant trouver 26 millions additionnels.

La Faculté des arts et des sciences de l'UdeM s'est ainsi donné pour objectif d'abolir 50 charges de cours à l'hiver, notamment en regroupant des classes et réduisant le choix des plages horaires.

Le président de la Fédération québécoise des professeurs d'université, Max Roy, y voit un signal inquiétant : « En fait, ça signifie carrément qu'on sacrifie la qualité de l'enseignement, ça signifie que la taille des groupes-cours va augmenter ».

Le réseau de l'Université du Québec

L'UdeM n'est pas la seule à jongler avec divers scénarios pour équilibrer son budget.

AInsi, l'UQAM, qui doit trouver 28 millions d'économies sur deux ans, a mis sur pied un groupe de travail afin d'étudier l'impact des compressions.

En fait, d'ici les trois années à venir, ce sont des compressions de 300 millions de dollars auxquelles tout le réseau de l'Université du Québec devra faire face.

À Sherbrooke comme à Concordia

L'Université de Sherbrooke, elle, a adopté un plan qui prévoit de retrancher trois millions à la masse salariale des professeurs.

Au total, ce sont des compressions de près de 18 millions de dollars qui doivent être faites dans cet établissement en 2014-2015. Il y aura réduction des dépenses dans les ressources matérielles (entretien, déplacements, etc.) et la fermeture ou l'abolition de 83 postes.

Le président de la Fédération étudiante universitaire de l'Université de Sherbrooke, Jonathan Bouchard, craint un point de rupture : « Elles [les universités] ne seront pas capables d'assumer coupes après coupes après coupes ».

À l'Université Concordia, où on doit appliquer des compressions de près de 16 millions de dollars en 2014-2015, on a procédé à la mise en place d'un programme de départ volontaire visant le personnel de soutien et l'administration.

L'autonomie des universités

Le ministre de l'Éducation, Yves Bolduc, lui, s'en remet à l'autonomie des établissements : « Je ne m'attends pas à ce que l'offre de cours soit affectée, par contre il y a des choix qui relèvent de l'autonomie des universités ».

Les universités avaient déjà dû absorber des compressions de 124 millions de dollars en 2012-2013.

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