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Partenariat entre Québec et Gaz Métro dans une usine de gaz naturel liquéfié

Partenariat entre Québec et Gaz Métro dans une usine de gaz naturel liquéfié
Radio-Canada.ca

Québec investit 50 millions de dollars pour assurer la transition énergétique de la province du mazout et du diesel vers le gaz naturel. Par le biais d'Investissement Québec, le gouvernement provincial devient actionnaire d'une filiale de Gaz Métro - Gaz Métro GNL - qui sera chargée de produire et distribuer du gaz naturel liquéfié (GNL) sur l'ensemble du territoire.

Le gouvernement québécois devient ainsi actionnaires dans une proportion de 42 % de la filiale de Gaz Métro. L'investissement permettra à l'entreprise de Montréal de tripler sa production - pour atteindre 9 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié - et de l'acheminer par camion, notamment sur la Côte-Nord, où l'approvisionnement en GNL est réclamé par l'industrie.

L'usine de l'est de Montréal devra toutefois être agrandie pour parvenir à ses fins. Les travaux s'amorceront en février prochain et les premiers camions partiront de ces nouveaux quais d'embarquement à compter de juin 2016, selon Gaz Métro.

Un premier jalon du Plan Nord

L'objectif de cette prise de participation est triple : réduire l'émission de gaz à effet de serre, alimenter la Côte-Nord avec cette énergie et modifier la philosophie de l'État dans ses investissements dans le secteur privé.

Le tout s'inscrit dans la politique globale du Plan Nord, stratégie maritime et lutte contre les changements climatiques.

Le premier ministre Couillard soutient que la transition permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre, le gaz naturel constituant une forme d'énergie beaucoup moins polluante que les combustibles fossiles traditionnels.

L'approvisionnement de l'industrie du Nord québécois permettra aussi à certaines industries de réduire ses coûts tout en diminuant ses émissions de gaz à effet de serre.

De plus, l'approvisionnement de la région permet de poser les premiers jalons de la réalisation du Plan Nord.

La participation remplace la subvention

Quant au changement de culture dans les investissements de l'État, M. Couillard a indiqué que le gouvernement ne se contenterait plus de subventionner des projets, mais qu'il allait désormais se poser en partenaire. « Être partenaire, c'est s'assurer que les retombées profiteront d'abord et avant tout à la population québécoise », a-t-il expliqué.

« Notre gouvernement envoie un signal fort pour favoriser l'attrait d'investissements chez nous, a ajouté le premier ministre. Non seulement nous posons un premier geste pour répondre à une demande croissante dans le secteur du gaz naturel liquéfié, notamment sur la Côte-Nord, mais nous positionnerons également le Québec comme lieu privilégié pour les investisseurs qui souhaitent profiter des occasions de développement du Plan Nord et de la Stratégie maritime. »

Le projet s'amorcera par le transport routier du gaz naturel, mais l'entreprise pourrait également développer un transport maritime et même un gazoduc. La présidente et directrice générale de Gaz Métro, Sophie Brochu, a expliqué que le développement d'un réseau maritime nécessiterait des investissements importants en infrastructures et qu'il est primordial d'entreprendre le projet par voie routière.

Quant au gazoduc, le premier ministre a précisé que le Québec était encore loin d'un tel projet.

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