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Hamad croit que le gouvernement pourrait être partenaire financier des Nordiques (VIDÉO)

Le gouvernement pourrait être partenaire financier des Nordiques, croit Sam Hamad (VIDÉO)

QUÉBEC - Après «l'enthousiasme» du ministre du Travail, Sam Hamad, pour une participation financière du gouvernement qui permettrait de ramener une équipe de hockey professionnel à Québec, le premier ministre Philippe Couillard s'est montré plus prudent, jeudi, sans toutefois écarter totalement ce scénario.

M. Hamad a affirmé jeudi matin qu'une telle participation serait possible si une occasion valable se présente. Dans une entrevue radio accordée mercredi, M. Hamad avait plus précisément évoqué l'hypothèse d'un «prêt garanti».

En marge d'une rencontre avec des élus municipaux, M. Couillard a rappelé que les libéraux ont déjà beaucoup donné en versant 200 millions $ pour la construction d'un amphithéâtre dont la gestion a été confiée au conglomérat Québecor, qui veut obtenir une concession de la Ligue nationale de hockey.

Soulignant la présence de l'entreprise privée, qui a constitué un organisme sans but lucratif afin d'obtenir la gestion de l'édifice, M. Couillard a rappelé que le gouvernement ne prévoit pas rétablir l'équilibre budgétaire avant la fin de mars 2016.

«On a été aux côtés de la Ville de Québec pour faire l'amphithéâtre, après qu'un partenaire financier se soit manifesté, a-t-il dit. Moi je souhaite comme Québécois qu'une équipe de hockey un jour s'y installe. Mais ce n'est pas vrai que les contribuables, dans l'état actuel des finances publiques, vont être au bâton là-dessus.»

Même s'il est demeuré réservé à la perspective que le gouvernement accorde une garantie de prêt, M. Couillard n'a pas fermé la porte à cette option.

«Dans une dernière analyse, après que bien d'autre monde s'est mouillé avant le contribuable du Québec», a-t-il dit.

M. Couillard, qui visitera vendredi le chantier de l'amphithéâtre de Québec, a affirmé que le ministre du Travail avait diminué la portée de ses déclarations initiales.

«M. Hamad a clarifié ses propos, il a parlé d'un examen de différents scénarios dans le cadre où un partenaire privé serait présent de façon importante et je crois qu'il a un peu diminué la portée de son commentaire de ce matin», a-t-il dit.

Lors d'un échange avec la presse parlementaire, avant la période des questions à l'Assemblée nationale, jeudi, M. Hamad avait évoqué l'objectif du gouvernement de rétablir l'équilibre budgétaire. Le ministre avait également souligné que la population souhaite le retour des Nordiques à Québec, même si la situation financière du gouvernement est difficile.

Québecor n'a formulé aucune demande de soutien financier jusqu'ici, a indiqué le ministre, qui est aussi responsable de la région de Québec.

M. Hamad a tout de même exprimé la position du gouvernement dans l'éventualité où cette hypothèse se réalisait.

«L'État est un État partenaire, ce n'est pas un État subventionnaire, a-t-il dit. S'il y a une opportunité d'affaires on verra, c'est toutes des hypothèses. Les hypothèses qu'on met en place, c'est qu'il y a une demande pour que les Nordiques soient là, que l'état des finances publiques soit en bon état. Toutes ces conditions sont là au préalable.

«Par la suite si le gouvernement est partenaire, et c'est bon pour les citoyens, c'est une opportunité. S'il y a une occasion que le gouvernement juge est bonne pour les citoyens, pourquoi pas.»

Le gouvernement du premier ministre Jean Charest a investi 200 millions $, soit la moitié des coûts, dans la construction d'un amphithéâtre à Québec. La gestion de l'édifice, dont l'inauguration est prévue en septembre 2015, a été confiée à Québecor, dont l'actionnaire de contrôle est le député péquiste Pierre Karl Péladeau.

De son côté, le ministre de l'Économie et du Développement économique, Jacques Daoust, est demeuré réservé, jeudi, sur la possibilité que le gouvernement accorde une garantie de prêt à Québecor pour obtenir une concession de la Ligue nationale de hockey (LNH).

M. Daoust a souligné que ce type de soutien est mis de l'avant lorsqu'une transaction est trop risquée pour les marchés financiers.

«Quand on parle de garantie de prêt, ça veut dire que c'est un risque qui est trop élevé pour le marché financier traditionnel, a-t-il dit. Alors posons-nous la question, si jamais on a à y répondre: est-ce que l'État a à intervenir pour acheter un club de hockey dans une situation où c'est trop risqué pour les marchés traditionnels? J'arrête là mon explication.»

M. Daoust s'est défendu de rabrouer M. Hamad, qui a lui-même déjà occupé le fauteuil de ministre du Développement économique.

«Je ne rabroue pas mon collègue, je partage son enthousiasme, a-t-il dit. Je comprends que les gens de Québec veulent un club de hockey. Mais disons que lorsqu'on fera une transaction financière, on fera une transaction financière à ma façon.»

Le cabinet de M. Hamad a fait valoir que le ministre avait évoqué un «prêt garanti» et non une garantie de prêt.

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