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Forages à Cacouna: TransCanada ne baisse pas les bras

Forages à Cacouna: TransCanada ne baisse pas les bras
CHICAGO, IL - NOVEMBER 20: A young beluga whale swims with an adult beluga at the John G. Shedd Aquarium on November 20, 2012 in Chicago, Illinois. The calf, which was born Aug. 27, currently weighs 205 pounds and is gaining 12 to 15 pounds a week. Mauyak, the calf's mother, weighs 1,200-pounds. The Shedd Aquarium is a nonprofit organization that houses over 32,500 aquatic animals. (Photo by Scott Olson/Getty Images)
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CHICAGO, IL - NOVEMBER 20: A young beluga whale swims with an adult beluga at the John G. Shedd Aquarium on November 20, 2012 in Chicago, Illinois. The calf, which was born Aug. 27, currently weighs 205 pounds and is gaining 12 to 15 pounds a week. Mauyak, the calf's mother, weighs 1,200-pounds. The Shedd Aquarium is a nonprofit organization that houses over 32,500 aquatic animals. (Photo by Scott Olson/Getty Images)

TransCanada entend poursuivre ses travaux à Cacouna après la suspension temporaire ordonnée par la Cour supérieure.

Le porte-parole de l'entreprise, Philippe Cannon, a réagi, mercredi matin, au jugement qui suspend « l'effet du certificat d'autorisation » délivré par Québec à TransCanada pour des forages exploratoires au large de Cacouna.

Cette suspension sera effective jusqu'au 15 octobre, au moment où sera entendue la cause sur le fond.

« Les travaux ont cessé hier, on a demandé aux équipes d'arrêter. Qu'importe ce qui arrivera, on poursuivra le 15 octobre », a indiqué le porte-parole de l'entreprise.

M. Cannon explique que TransCanada souhaite être en mesure de développer son projet et continuer à travailler avec ses experts. La juge Claudine Roy, estime le porte-parole de l'entreprise, applique un principe de prudence.

Philippe Cannon ajoute que TransCanada analyse présentement le jugement pour voir ce qui sera fait compte tenu des options légales et des délais. TransCanada rappelle qu'elle a obtenu son certificat d'autorisation en se conformant au processus en place, sans y déroger.

Les avis scientifiques ont été obtenus, maintient M. Cannon. C'est ce qu'a rappelé le directeur général du ministère Pêches et Océans Canada pour le Québec, Richard Nadeau, qui a donné son avis sur le dossier d'exploration géotechnique à Cacouna. Pour M. Cannon, il est l'un des meilleurs analystes du ministère.

Soucieux de l'environnement et des bélugas

M. Cannon fait valoir que son entreprise est aussi soucieuse de l'environnement que ceux qu'il qualifie « d'opposants professionnels ».

Il y a une série d'atténuation pour protéger l'environnement des bélugas qui a été mise en place, selon TransCanada.

« Les scientifiques de Pêches et Océans Canada, dit-il, les experts au ministère de l'Environnement, nos ingénieurs en environnement, les gens qui se lèvent tous les jours et qui font de la protection de l'environnement, de la protection des bélugas leur pain et leur beurre s'en soucient aussi. »

— Le porte-parole de TransCanada, Philippe Cannon

Par ailleurs, Philippe Cannon soulève des doutes sur le témoignage de l'expert retenu par les groupes environnementalistes devant le tribunal.

Robert Michaud, président du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins (GREMM) et directeur des programmes de recherche, se serait plusieurs fois contredit, soutient M. Cannon.

Ce dernier estime qu'il y a une différence entre les propos publics de M. Michaud et ceux de son témoignage sous serment. « Quand j'ai un problème de plomberie, j'appelle un plombier. Et quand j'ai un problème d'électricité, j'appelle un électricien. Je n'appelle pas mon beau-frère tout le temps », a lancé Philippe Cannon.

L'avocat des groupes environnementalistes, Michel Bélanger, croit que le jugement vient confirmer que les travaux auraient dû être interrompus entre mai et octobre. « On prend une étape à la fois. Si on s'en tient seulement aux bélugas, ce n'est simplement pas le bon endroit et ce n'était pas le bon moment », dit Me Bélanger.

Les démarches judiciaires des environnementalistes se poursuivront pour demander l'annulation complète du permis de TransCanada.

TransCanada veut effectuer des travaux exploratoires au port de Cacouna pour en faire un port pétrolier pour relier un oléoduc de 4600 km. Ce dernier transporterait quotidiennement plus de un million de barils de pétrole brut de l'Ouest canadien jusqu'à des raffineries et des terminaux au Québec et au Nouveau-Brunswick.

De 70 à 90 jours de forage seraient nécessaires pour terminer la phase exploratoire du projet de port pétrolier.

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