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Les enfants doivent rester «au sommet des priorités» malgré les compressions, disent les DPJ

Les DPJ veulent faire des enfants la priorité numéro un du gouvernement
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En rendant public leur bilan annuel lundi, les directions de la protection de la jeunesse (DPJ) du Québec ont demandé au gouvernement de « continuer à placer les enfants au sommet des priorités », malgré le contexte de compressions budgétaires.

Les centres jeunesse sont déjà confrontés à des compressions budgétaires depuis quelques années, a rappelé Éric Salois, directeur de la protection de la jeunesse et directeur provincial aux centres jeunesse de Lanaudière, sur les ondes d'ICI Radio-Canada. « Actuellement, on est en mesure de donner une prestation de qualité aux enfants. Mais c'est sûr que le gouvernement annonce des choix qui vont être difficiles ».

« Les enfants qui sont les plus vulnérables, ce n'est pas seulement les centres jeunesse. C'est l'ensemble des acteurs du réseau qui dispensent des services à l'enfance », ajoute-t-il.

En conférence de presse, Madeleine Bérard, directrice de la protection de la jeunesse des centres Batshaw, a elle aussi demandé que l'on fasse des enfants une « priorité nationale ». Elle a tenu à souligner que les familles en difficulté ont toujours besoin de soutien et de services, alors qu'on observe une hausse des signalements depuis quelques années.

Les signalements rapportés à la DPJ ont augmenté de 17,3 % de 2010 à 2013, et de 3 % de plus en 2013-2014. Ainsi, lors de la dernière année, la DPJ a traité 82 919 signalements à travers le Québec, ce qui représente une moyenne de 227 situations problématiques impliquant des enfants rapportées par jour.

« Les familles sont encore confrontées à des conditions de vie difficiles, comme la pauvreté et l'isolement. Ces conditions, jumelées à certaines difficultés personnelles vécues par certains parents, comme la maladie mentale, les problématiques de toxicomanie et de violence continuent de faire de nombreuses victimes », a déclaré Mme Bérard.

« Il faut lutter contre le décrochage scolaire, soutenir le développement des jeunes enfants, accompagner les parents dans l'exercice de leur rôle et accroître l'accessibilité aux services », a poursuivi Mme Bérard.

En plus de rappeler la nécessité de protéger les enfants contre les situations de détresse familiale, Madeleine Bérard a indiqué qu'il ne fallait pas oublier que les conséquences de la maltraitance faite aux enfants engendrent des coûts importants pour la société. Selon elle, ils étaient évalués à 15,7 milliards de dollars par année au Canada en 2003.

Des signalements faits à la DPJ, l'an dernier, 22,7 % étaient pour des violencses physiques et 22,6 % pour de la négligence. Les mauvais traitements psychologiques comptaient pour 13,8 % des signalements, les risques sérieux de négligence pour 13,2 % et les troubles de comportement sérieux pour 10,2 %.

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