MONTRÉAL - Jacques Duchesneau nie catégoriquement avoir reçu un don de 250 000 $ de l'entrepreneur en construction Antonio Accurso. Il se dit victime d'un «règlement de comptes».
L'ancien député de la Coalition avenir Québec (CAQ) s'est dit «en furie» sur les ondes du 98,5 FM et il a assuré que les allégations de l'homme d'affaires étaient mensongères.
Antonio Accurso a affirmé vendredi devant la Commission Charbonneau qu'il avait donné 250 000 $ à Jacques Duchesneau parce qu'il était endetté après sa campagne électorale à la mairie de Montréal en 1998.
«C'est faux, totalement faux, et il le sait», a-t-il martelé au micro de l'animateur Benoît Dutrizac, précisant au passage que le montant de la dette en question était deux fois moins élevé.
Selon M. Duchesneau, le témoin vedette cherche simplement à se venger, puisque c'est le rapport qu'il a signé à titre de directeur l'Unité anticollusion qui a mené à la création de la Commission Charbonneau.
«Il (Accurso) attaque celui qui a fait un rapport dévastateur qui fait que son empire, aujourd'hui, vacille, et qui fait que les coûts des contrats de construction ont baissé de 25 à 30 pour cent. C'est pour ça qu'il sort avec des stupidités comme ça», a-t-il soutenu.
«Si j'avais moindrement deux cents de jugement, pensez-vous que j'aurais accepté un mandat de même si j'avais au préalable accepté 250 000 $ de Tony Accurso?»
De son côté, chef caquiste François Legault a réagi aux allégations de M. Accurso en disant qu'il revenait à M. Duchesneau d'y répondre. Pour sa part, il dit n'en avoir jamais entendu parler.
Il a dit en point de presse, au Saguenay, que lorsqu'il a recruté M. Duchesneau pour devenir candidat de la CAQ en 2012 dans la circonscription de Saint-Jérôme, il lui a demandé «s'il pouvait y avoir quelque chose (dans son passé) qui pouvait toucher le financement des partis politiques, parce que c'était déjà à l'époque un sujet chaud. Il m'avait dit que non».
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