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Snowboard cross : Dominique Maltais fera une autre saison, possiblement sa dernière (VIDÉO)

Snowboard cross : Dominique Maltais fera une autre saison, possiblement sa dernière (VIDÉO)

MONTRÉAL - Dominique Maltais a été confrontée à la dure et triste réalité des médaillés olympiques canadiens cet été, une fois la poussière de sa conquête de la médaille d'argent aux Jeux de Sotchi retombée. La surfeuse des neiges en snowboard cross admet qu'elle a encaissé durement le coup et qu'elle a dû surmonter un moment de déprime.

«Je tenais à répondre à toutes les demandes qu'on m'a faites après Sotchi. Je voulais montrer ma médaille à tout le monde qui voulait la voir et à partager mon expérience. C'est ce que j'ai fait jusqu'à la fin de juin, a-t-elle relaté, mercredi. Mais par après, le blues post-olympique a frappé fort.»

La pluie d'éloges et les marques d'affection reçues n'ont pas permis à la double médaillée olympique — elle a obtenu la médaille de bronze à Turin en 2006 — de «monnayer» son succès. Prête à poursuivre sa carrière à l'âge de 33 ans, sa recherche de commandites a été très peu fructueuse. Heureusement pour elle, son plus ancien partenaire, le concessionnaire auto Mercedes Benz de Québec, lui est resté fidèle.

Maltais a beau dire qu'elle ne veut pas en faire un plat, elle ne cache pas son amère déception face à la situation. Une situation à laquelle sont confrontés la plupart des olympiens canadiens, principalement l'année suivant des JO.

Malgré cela, la grande blonde de Petite-Rivière-Saint-François ne s'est pas laissée démontée et le feu sacré qui l'anime encore l'a convaincue de revenir en piste pour une autre saison, possiblement sa dernière. Dans son for intérieur, elle sait qu'elle possède la fougue et la forme pour poursuivre pendant quelques autres saisons, et c'est ce qu'elle souhaiterait faire. Mais dans le contexte actuel, elle ne voit pas comment elle pourrait se le permettre.

«Je ne ferme pas la porte à la continuation de ma carrière dans un an, a-t-elle affirmé, même si dans le communiqué publié on parle d'une saison d'adieu. Mais (sans argent) les chances sont minimes. Cette saison, je reviens à mes frais ou presque. C'est comme du bénévolat. Je cours le risque de me `péter la gueule', il faut que je sois passionnée. Je serais stupide de faire ça à tous les ans.»

Cela dit, elle s'estime tout de même chanceuse d'avoir pu miser sur un bon soutien financier au cours des dernières années.

«Quand je me compare, je me console...»

Plus pompière

Sa banque d'années sabbatiques étant épuisée, elle a dû se résoudre à renoncer à son poste de pompière à la ville de Montréal.

«Ç'a été la décision la plus dure à prendre. Je me sentais mal de faire une croix sur tous les efforts que j'ai faits pour obtenir ce poste et de balayer du revers de la main un emploi que plusieurs personnes souhaiteraient avoir. J'ai finalement décidé de tourner la page sur cet autre chapitre de ma vie», a dit celle qui a occupé son poste à la ville entre les années 2002 et 2005.

Maltais va donc tenter d'ajouter à son impressionnant palmarès au cours de la prochaine saison, sa 11e en carrière. Déjà titulaire de cinq Globes de cristal de la Coupe du monde, elle tentera d'y ajouter un premier titre mondial de sa discipline sportive.

«C'est une saison pour me faire plaisir, sans trop de pression sur le plan personnel parce que j'ai peu de commanditaires à contenter», a-t-elle glissé.

Les Championnats du monde se dérouleront du 15 au 25 janvier à Kreischberg, en Autriche. C'est un pays fétiche pour elle, y ayant obtenu son premier podium en compétition et signé sa première victoire sur le circuit de la Coupe du monde.

Cette saison de transition lui permettra de peaufiner ses projets futurs parce qu'elle fait maintenant partie de l'équipe d'encadrement des sports du Collège des Hauts Sommets, situé à Saint-Tite-des-Caps.

Maltais souhaite redonner au suivant et, à ce titre, elle accompagnera et conseillera les élèves de l'option Sports de glisse, en planche à neige.

«J'ai toujours été intéressée de m'impliquer auprès des jeunes et le Collège m'offre une belle occasion de le faire. J'espère que ça va m'ouvrir d'autres portes», a conclu celle qui caresse aussi un «projet/rêve» dans la restauration dans son coin de pays.

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