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Le projet souverainiste n'est pas mort, mais le PQ a raté sa chance dit Legault

Le projet souverainiste n'est pas mort, mais le PQ a raté sa chance dit Legault

Le chef caquiste François Legault n'entrevoit pas la mort prochaine du projet souverainiste, contrairement à son leader parlementaire qui a fait cette prédiction, jeudi.

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) croit toutefois que le Parti québécois (PQ) a raté sa dernière chance d'être reporté au pouvoir aux dernières élections.

"Je pense qu'il faut distinguer le projet souverainiste et le projet du Parti québécois, a-t-il dit. Je pense que le projet de souveraineté, ça ne mourra jamais au Québec. Mais je pense que ce qui est en train de mourir, c'est la possibilité pour un parti, comme le Parti québécois, souverainiste, d'aspirer à gouverner le Québec."

Lors d'une conférence de presse clôturant une réunion de ses députés, M. Legault a établi un parallèle entre le PQ et les souverainistes du Bloc québécois, décimés après la dernière élection fédérale.

"De plus en plus les gens vont réaliser, ils l'ont réalisé aux dernières élections fédérales avec ce qu'on a vu avec le Bloc québécois, a-t-il dit. Je pense que c'était, le 7 avril dernier, la dernière élection où le Parti québécois pouvait sérieusement aspirer à gouverner le Québec."

Plus tôt, le leader parlementaire François Bonnardel était allé plus loin que son chef en prédisant la fin du projet souverainiste.

"Je pense que la réaction que les Québécois ont eue à la dernière élection, ça va suivre, et je pense que c'est un projet de société qui se termine, tranquillement, tranquillement, tranquillement pas vite", avait-il dit.

Selon le chef de la CAQ, il y a actuellement peu de Québécois qui souhaitent la souveraineté du Québec.

"C'est irréaliste d'aller chercher l'appui d'une majorité de Québécois", a-t-il dit.

Alors qu'un possible candidat à la direction du PQ, le député Bernard Drainville, propose de reporter la tenue d'un référendum au deuxième mandat d'un éventuel gouvernement péquiste, M. Legault a expliqué que cette position est encore bien loin de celle de son parti.

"Ce n'est pas une question de dix ans, 15 ans, 25 ans, jamais la CAQ, qui est une coalition, ne tiendra de référendum, a-t-il dit. Par contre, la CAQ est un parti nationaliste, qui place le Québec d'abord. Donc on n'est pas à la même place que M. Drainville."

À quatre ans des prochaines élections, M. Legault croit que son parti sera la seule alternative au premier ministre Philippe Couillard, qu'il a accusé d'être "à plat ventre" devant Ottawa.

"Quand on a quelqu'un qui est à plat ventre comme ça devant le fédéral, on a besoin plus que jamais d'un parti nationaliste, et je suis convaincu que la prochaine campagne électorale, ça va être entre les rouges et les bleus. Et les bleus, ça va être la CAQ", a-t-il dit.

En concluant avec ses députés une réunion de préparation à la rentrée parlementaire, M. Legault est revenu à la charge avec son projet de charte des contribuables, avec laquelle il souhaite encadrer l'augmentation des taxes, tarifs et impôts afin de préserver la consommation des ménages.

Selon le chef caquiste, les taxes scolaires ont augmenté en moyenne de 21 pour cent au cours des deux dernières années.

"Ce dont j'ai le plus entendu parler cet été dans mes rencontres avec les citoyens du Québec, c'est qu'ils ont de moins en moins d'argent dans leurs poches", a-t-il dit.

La CAQ souhaite que les libéraux déposent un projet de loi pour limiter ces hausses au taux d'inflation, a expliqué Claire Samson, députée caquiste responsable du dossier des finances publiques, à défaut de quoi elle a promis une lutte sans merci au gouvernement.

"Nous adopterons une stratégie de harcèlement, de tonnage, que je qualifierais de 'Trivago', il en entendra parler tous les jours sans relâche", a-t-elle dit.

Durant ce caucus à Saguenay, M. Legault a affirmé que l'objectif de la CAQ est notamment de ravir les trois circonscriptions que les péquistes détiennent au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Par ailleurs, M. Bonnardel a déclaré que la prochaine élection partielle, dans la circonscription de Lévis, sera un test important pour son parti politique.

La formation a perdu un joueur vedette le mois dernier, Christian Dubé, qui a quitté cette circonscription pour accepter un poste de haute direction à la Caisse de dépôt et placement.

M. Bonnardel s'attend à ce que le premier ministre Philippe Couillard annonce bientôt la date de l'élection dans Lévis, une circonscription que les libéraux, caquistes et adéquistes se sont échangée au cours des dernières années.

M. Dubé avait été élu pour la première fois en septembre 2012. Il avait défait le libéral Gilles Lehouillier, maintenant maire de Lévis.

"Certainement que ça va être un test important pour nous de trouver, premièrement, un bon candidat pour remplacer Christian Dubé. On commence ces recherches déjà sur le terrain", a dit M. Bonnardel.

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