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Rwanda: verdict ajourné dans le procès d'un ex-membre de la garde de Paul Kagame

Rwanda: verdict ajourné dans le procès d'un ex-membre de la garde de Paul Kagame

Une cour martiale rwandaise a ajourné vendredi son verdict dans le procès pour "terrorisme" et "complot" contre le président Paul Kagame du lieutenant Joel Mutabazi, ex-membre de la garde présidentielle rwandaise livré en octobre 2013 au Rwanda par l'Ouganda malgré son statut de réfugié.

"La défense a demandé à la Cour de rechercher certaines preuves que nous avons jugé important d'analyser avant que le verdict ne soit rendu", a déclaré le commandant Bernard Rugamba Hategekimana, qui présidait l'audience.

Joel Mutabazi et ses 15 co-accusés sont, selon le Parquet, impliqués à divers degrés dans des attaques à la grenade perpétrées au Rwanda depuis 2010 et attribuées par Kigali au Congrès national rwandais (RNC) - parti d'opposition en exil - et aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), groupe armé anti-Kigali basé dans l'est de la République démocratique du Congo.

"La loi autorise le tribunal à mener des enquêtes et découvrir de nouvelles preuves", a souligné le commandant Hategekimana, renvoyant l'audience au 12 septembre pour que Parquet et défense débattent à cette date des résultats du complément d'enquête.

Le Parquet a requis fin juillet la perpétuité contre M. Mutabazi, jugé depuis janvier pour "formation de groupe armé, complot contre le président, terrorisme, complot contre un gouvernement établi, diffusion de fausses informations en vue de créer une hostilité internationale contre le gouvernement rwandais, possession illégale d'armes à feu et désertion".

Il a également requis la perpétuité contre un de ses co-accusés, 37 ans de prison contre neuf autres, 20 ans contre deux autres, sept ans contre le frère cadet de Joel Mutabazi et des peines de cinq ans contre son oncle et sa belle-soeur.

L'accusation affirme avoir mis au jour les liens entre les FDLR, dirigées selon Kigali par d'anciens cadre du régime hutu à l'origine du génocide de 1994 au Rwanda, et le RNC, dont les dirigeants en exil sont des dissidents du Front patriotique rwandais (FPR), parti du président Kagame.

Joel Mutabazi, qui a rejeté à l'ouverture de son procès les charges retenues contre lui, a largement refusé de s'exprimer durant le procès, se contentant de qualifier la procédure d'illégale et affirmant avoir été "kidnappé" en Ouganda où il avait le statut de réfugié et bénéficiait à ce titre de la protection de l'ONU.

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