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Le Hamas refuse de désarmer ses combattants

Le Hamas refuse de désarmer ses combattants
GAZA CITY, GAZA - AUGUST 27: Members of the Ezzeddin al-Qassam Brigades, the armed wing of Palestinian resistance faction Hamas, stand guard during their press statement in the Shujaya neighborhood in eastern Gaza City on August 27, 2014. (Photo by Ashraf Amra/Anadolu Agency/Getty Images)
Anadolu Agency via Getty Images
GAZA CITY, GAZA - AUGUST 27: Members of the Ezzeddin al-Qassam Brigades, the armed wing of Palestinian resistance faction Hamas, stand guard during their press statement in the Shujaya neighborhood in eastern Gaza City on August 27, 2014. (Photo by Ashraf Amra/Anadolu Agency/Getty Images)

Il n'est pas question pour le Hamas d'accepter une quelconque tentative de désarmement de ses combattants dans la bande de Gaza. Le chef du mouvement palestinien Khaled Mechaal a été catégorique aujourd'hui à Doha, où il vit en exil.

« Les armes de la résistance sont sacrées. Et nous n'accepterons pas qu'elles soient à l'ordre du jour. »

— Khaled Mechaal, chef du Hamas

« Cela ne peut faire l'objet de marchandages ou de négociations », a-t-il indiqué.

Khaled Mechaal défie ainsi le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour qui le désarmement du Hamas est un préalable à tout accord à long terme.

Un accord de cessez-le-feu est en vigueur depuis mardi entre Israël et le mouvement palestiniens après une cinquantaine de jours de guerre. Plus de 2140 personnes ont été tuées et 11 000 autres ont été blessées parmi les Palestiniens de Gaza. Israël compte 70 morts.

L'accord prévoit notamment l'allègement du blocus imposé depuis 2006 par Israël contre l'enclave de Gaza, où vivent 1,8 million de Palestiniens.

Benyamin Nétanyahou avait vanté hier les succès de son offensive militaire dans la bande de Gaza. Il avait déclaré n'avoir rien concédé au Hamas.

Des marchandises entrent à Gaza

Au point de passage de Kerem Shalom (ou Kerem Abou Salem, en arabe) une longue file de camions était visible jeudi. Plusieurs d'entre eux étaient chargés de marchandise à destination de Gaza. D'autres transportaient de l'aide humanitaire.

« Pendant la guerre, on traversait, mais seulement avec de l'aide. Aujourd'hui, j'apporte des produits destinés aux magasins de Gaza », a déclaré à l'Agence France Presse Abou Amer, alors que son camion passait à l'inspection.

Selon Taleb Abou Jaray, franchir le point de passage est aujourd'hui « un peu plus simple » et les Israéliens laissent passer des biens qu'ils bloquaient auparavant. « Mais en ce qui concerne les choses que les gens d'ici attendent, à commencer par les matériaux de construction, rien n'est passé », dit-il.

« On attend environ 300 camions aujourd'hui. Pendant la guerre, ils étaient environ 200 par jour. Maintenant, le besoin le plus urgent, c'est des matériaux de construction. »

— Mounir Al-Ghalbane, directeur du poste frontalier

Avant la guerre de cet été, Israël empêchait tout produit pouvant servir à la fabrication d'armes, notamment de roquettes.

L'allègement du blocus doit également se traduire par un allègement des restrictions à Erez, l'autre point de passage contrôlé par l'État hébreu.

Mercredi, un premier convoi d'aide humanitaire du Programme alimentaire mondial avait pu entrer dans Gaza à partir du point de passage de Rafah, le seul que ne contrôle pas Israël. Il s'agissait d'une première depuis 1997. Le convoi transportait de la nourriture pour 150 000 personnes pendant cinq jours.

L'ONG israélienne Gisha, qui prône la liberté de mouvement des Palestiniens, a appelé à modifier les inspections rigoureuses pour accélérer la reconstruction. Sans cela, « elle prendra au moins 100 ans », estime Sari Bashi, cofondatrice de l'organisme.

« Depuis décembre 2013, Israël a autorisé l'entrée de matériaux de construction pour les organismes internationaux, mais le processus est compliqué est très long », ajoute-t-elle.

Selon l'ONU, près d'un demi-million de Gazaouis ont été déplacés au cours du conflit, qui s'est étiré du 8 juillet au 26 août. Près de 55 000 maisons ont été touchées par des raids israéliens, dont au moins 17 200 ont été totalement ou quasi totalement détruites. Au moins 100 000 personnes doivent être relogées.

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