Un groupe armé a capturé 43 casques bleus des Nations unies durant des combats en Syrie tôt jeudi, et 81 autres sont piégés, a indiqué l'ONU.
Les casques bleus ont été capturés du côté syrien du plateau du Golan durant une «période d'escalade des combats entre des éléments armés et les forces armées arabes syriennes», a affirmé le bureau du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Il est aussi dit que 81 autres casques bleus sont «actuellement maintenus à leurs positions dans les environs de Ar Ruwayhinah et Burayqah».
Le communiqué ne précise pas quel groupe armé détient les casques bleus. Divers groupes rebelles syriens, incluant le Front Nusra lié à Al-Qaïda, combattent l'armée syrienne près du plateau du Golan. Mercredi, les combattants de l'opposition ont pris le contrôle d'un poste frontalier entre la Syrie et Israël.
Le porte-parole des Nations unies Stephane Dujarric a affirmé que les 43 casques bleus détenus provenaient des îles Fidji. Les 81 autres soldats coincés dans le secteur viennent des Philippines.
M. Dujarric s'est dit «très inquiet» de la situation, disant avoir affaire à des «acteurs armés non étatiques».
Le communiqué affirme que les Nations unies tentent par tous les moyens de libérer les casques bleus détenus, qui font partie de la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD), une mission qui surveille l'application de l'accord conclu en 1974 entre la Syrie et Israël après le conflit en 1973.
En juin, le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné vigoureusement les combats intenses entre le gouvernement syrien et les combattants de l'opposition sur le plateau du Golan, et demandé la fin de toute activité militaire dans le secteur.
Des casques bleus de la FNUOD détenus par des forces armées en mars et en mai avaient été relâchés sains et saufs.
En juillet, la FNUOD comptait 1223 soldats de six pays: Fidji, Inde, Irlande, Népal, Pays-Bas et Philippines.