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De plus en plus populaires, les médecines douces... pour animaux

Les médecines douces... pour animaux
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Acupuncture, ostéopathie, homéopathie, massothérapie, etc. : de plus en plus de gens ont recours à des médecines douces.... pour leurs animaux.

Devant cet engouement, l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec a diffusé cet été un avis rappelant que ses membres sont les seuls à pouvoir traiter les animaux en recourant aux médecines douces - acupuncture, ostéopathie, physiothérapie, homéopathie, massothérapie, etc.

Depuis trois ans, l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec dit avoir reçu une trentaine de plaintes contre des personnes proposant des traitements de médecine douce pour les animaux.

Une naturopathe de Laval a été condamnée en juillet 2013 à 7500 $ d'amende (9375 $ avec les frais) pour pratique illégale de la médecine vétérinaire. Diane Bessette, qui se présentait comme « consultante en santé animale spécialisée pour chiens et chats », avait notamment prescrit des produits homéopathiques à une chienne, en plus de recommander l'arrêt d'un médicament d'ordonnance.

Des pratiques controversées

Cette récente prise de position de l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec suscite la controverse.

Plus 470 personnes ont signé une pétition en ligne demandant à l'Ordre de laisser travailler les professionnels certifiés en médecines douces. La médecin vétérinaire Michèle Chartier, qui pratique l'acupuncture et l'homéopathie à Trois-Rivières, en fait partie. Selon elle, l'acupuncture doit être réservée aux médecins vétérinaires. « Puisqu'on implante des aiguilles, précise-t-elle. Il y a quand même certains risques reliés à ça. » Mais elle croit qu'il faut faire preuve de plus d'ouverture envers les autres professionnels certifiés, comme les homéopathes et les ostéopathes.

L'Ordre des médecins vétérinaires du Québec dit réfléchir à des façons d'encadrer ces approches complémentaires, l'une de ses priorités. « La difficulté qu'on voit actuellement, c'est du côté des ostéopathes, où il n'y a aucun encadrement, même pas du côté humain. [...] Mais on croit que les médecines complémentaires ont tout à fait leur place quand vient le temps de prendre soin de nos animaux. »

Un comité se réunira cet automne.

S'exiler du Québec pour pratiquer

La chiropraticienne pour animaux Catherine Bélanger Lavoie a dû se résigner à quitter le Québec pour exercer son métier. La jeune femme de 34 ans, qui possède un doctorat en chiropratique de l'Université du Québec à Trois-Rivières et une formation de plus de 200 heures d'une école ontarienne spécialisée en chiropratique animale, a installé sa clinique à Bainsville, en Ontario, à deux pas de Rivière-Beaudette au Québec. Là-bas, la chiropraticienne peut traiter des chevaux et des chiens.

« Mes clients sont à 98 %, je dirais, du Québec, de partout au Québec. J'ai du monde qui voyage, qui font trois, quatre heures de voiture pour venir me voir de l'autre côté de la frontière. »

Catherine Bélanger Lavoie croit qu'il faut modifier la loi au Québec afin de permettre aux chiropraticiens pour animaux de pratiquer. En Alberta et en Colombie-Britannique, les chiropraticiens peuvent faire des traitements, à condition que ce soit sous la supervision d'un vétérinaire ou que le traitement ait été prescrit par un vétérinaire.

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