Les Canadiennes qui ont développé un cancer du sein après avoir pris les hormones Premarin et Premplus, destinées à réduire les symptômes de la ménopause, ont jusqu'à lundi pour s'inscrire au recours collectif qui sera entendu cet automne.
Le recours collectif vise l'ancienne pharmaceutique Wyeth, maintenant propriété de Pfizer.
Au pays, plus de 10 000 femmes auraient été touchées par les effets néfastes de ces médicaments qui ont été largement prescrits par les médecins de 1977 à 2003.
Cette démarche s'inscrit dans la foulée d'une vaste étude, réalisée aux États-Unis et parue en 2002, auprès de plusieurs milliers de femmes. Les chercheurs avaient alors observé que les participantes qui prenaient ces médicaments avaient 25 % plus de risque de développer un cancer du sein que celles qui ne les prenaient pas.
« Quand cette étude-là est sortie, ça a été un ouragan, un tsunami dans le monde médical. » — Dr André Robidoux, CHUM
Après la publication de cette étude, le nombre de prescriptions de cette combinaison d'hormones est passé de 61 millions à 21 millions de prescriptions aux États-Unis, explique le Dr André Robidoux, directeur du groupe de recherche en cancer du sein du Centre de recherche du CHUM.
Aux États-Unis, Pfizer a versé des centaines de millions de dollars pour dédommager les femmes qui ont développé un cancer du sein après avoir pris ces traitements.
Au Canada, environ 500 femmes se sont inscrites au recours collectif, dont seulement quelques dizaines du Québec.
Un formulaire d'inscription est disponible sur le site web du cabinet Klein Lyons, qui pilote le recours.
La cause sera entendue à compter du 14 octobre prochain en Colombie-Britannique.
D'après un reportage de Marie-France Bélanger
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