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Projet de loi 3: des syndicats perçoivent une ouverture du ministre Moreau

Projet de loi 3: des syndicats perçoivent une ouverture du ministre Moreau
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Le ministre des Affaires municipales Pierre Moreau affirme que les échanges des derniers jours avec les syndicats ouvrent « un point de réflexion » sur la possibilité de traiter différemment les régimes qui sont en bonne santé.

Le ministre fait allusion uniquement aux régimes qui sont capitalisés à 100 %. Les syndicats eux parlent d'un seuil de 85 % de capitalisation.

Marc Ranger, porte-parole de la Coalition pour la libre négociation, a réagi en saluant cette intervention. Il a parlé d'un « changement de ton », en point de presse ce matin, juste avant le début des audiences de la commission parlementaire sur le projet de loi 3, qui porte sur la réforme des régimes de retraite des employés municipaux.

Selon M. Ranger, le ministre commence à démontrer de l'ouverture « sur la clause d'opting out », qui permettrait à des villes de se soustraire à certaines dispositions du projet de loi.

« Moi je trouve que le ton a changé ce matin. [...] C'est une bonne nouvelle. » — Marc Ranger

M. Moreau dit ne pas se formaliser des échanges houleux d'hier qui ont viré en confrontation entre lui et le président de la Fraternité des policiers de Montréal.

« Quand le ton monte, ça veut pas nécessairement dire que c'est pas respecteux. La question du ton, pour moi c'est secondaire. C'est le fond qui compte », a dit le ministre.

Le ministre répète toutefois que le débat est encore « extrêmement difficile sur la question des déficits passés ».

Les pompiers des petites villes se font entendre

Les pompiers qui oeuvrent dans des petites villes sont soumis à une réalité différente de ceux qui oeuvrent dans les grandes villes, explique le Syndicat des pompiers et pompières du Québec (SPQ). Ce syndicat est affilié à la FTQ et comprend une centaine de sections locales qui représentent des pompiers permanents ou à temps partiel dans des villes de moins de 200 000 habitants.

Les modifications au projet de loi que le SPQ propose sont essentiellement les mêmes qui ont été faites par les autres corps de pompiers hier. Daniel Pépin, président du SPQ, a toutefois donné plusieurs exemples sur la façon dont le projet de loi viendrait pénaliser ses membres du fait de leur réalité particulière.

Étant moins nombreux, les pompiers des petites villes doivent être plus polyvalents et rester plus longtemps sur les lieux d'une intervention que leurs homologues des grandes villes, qui peuvent compter sur une large relève, explique M. Pépin.

Ainsi, ils choisissent de prendre leur retraite plus tôt, donc de mettre plus d'argent dans leur régime. « La solution choisie par les autres groupes consiste souvent à repousser l'âge de la retraite à des niveaux insoutenables pour nous », affirme la SPQ.

Aussi, certains corps sont passés de services de pompiers à temps partiel à service de pompiers à temps plein. Il serait alors « indécent » de refiler à ces nouveaux salariés une partie du déficit « auquel ils n'ont jamais participé ». Par exemple, les pompiers de Lévis ont intégré un régime de retraite à prestations déterminées en 2009, illustre M. Pépin.

Hier, les pompiers ont dénoncé le projet de loi 3, qualifié « d'action draconienne » par leur représentant François Rosa. Ronald Martin, du Regroupement des associations de pompiers du Québec (RAPQ) et de l'Association des pompiers de Montréal, a également fait valoir que si les pompiers bénéficient d'un fonds de pension aussi généreux, c'est parce qu'ils ont consenti dans le passé à avoir un salaire moindre.

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