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L'Ukraine ne laissera pas passer le «convoi d'aide humanitaire» russe

Le «convoi d'aide humanitaire» russe ne passera pas en Ukraine
CAPTION CORRECTS PHOTOGRAPHER'S NAME - Ukrainian government troops roll on their military vehicles in Donetsk region, eastern Ukraine, Saturday, Aug. 9, 2014. A top commander of the pro-Russia insurgency in eastern Ukraine said Saturday that Ukrainian forces have seized a key town, leaving the rebel region's largest city of Donetsk surrounded. (AP Photo/Evgeniy Maloletka)
ASSOCIATED PRESS
CAPTION CORRECTS PHOTOGRAPHER'S NAME - Ukrainian government troops roll on their military vehicles in Donetsk region, eastern Ukraine, Saturday, Aug. 9, 2014. A top commander of the pro-Russia insurgency in eastern Ukraine said Saturday that Ukrainian forces have seized a key town, leaving the rebel region's largest city of Donetsk surrounded. (AP Photo/Evgeniy Maloletka)

Un convoi russe d'aide humanitaire est parti mardi de la région de Moscou à destination de l'Ukraine. Si la Russie affirme que « tout a été décidé avec l'Ukraine », le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, craint qu'il s'agisse d'une « couverture » pour une incursion russe en Ukraine.

Au moment où 280 camions, avec 2000 tonnes de matériel, partaient de la Russie, un responsable du gouvernement ukrainien a déclaré que le convoi ne sera pas autorisé à passer la frontière entre la Russie et l'Ukraine.

« Il faut être extrêmement prudent parce que ça pourrait être une couverture de la part des Russes pour s'installer près de Louhansk et de Donetsk et pratiquer la politique du fait accompli », a dit Laurent Fabius mardi lors d'une entrevue à France Info Radio.

Lundi, les États-Unis et l'Union européenne ont prévenu la Russie que toute intervention, même humanitaire, sans le consentement de Kiev serait « inacceptable » et constituerait une violation du droit international. L'OTAN considère qu'il existe une « forte probabilité » de voir la Russie intervenir militairement en Ukraine.

Kiev soupçonne Moscou de vouloir, sous couvert de cet aide humanitaire, venir au secours des rebelles qui se battent depuis plusieurs semaines contre les forces ukrainiennes.

La Russie affirme que l'aide sera livrée en collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Mais le CICR affirme ne pas détenir d'information quant au contenu et à la destination des camions.

Selon Laurent Fabius, ce convoi ne respecte pas les règles puisque l'entente entre les deux pays « n'est pas encore réglée. »

Les combats se poursuivent

Louhansk, l'un des bastions séparatistes près de la frontière russe, est sur le point d'être encerclé par les soldats ukrainiens, affirme l'armée dans un communiqué. « Les militaires ont l'intention de couper aux combattants les routes vers la Russie », selon un communiqué.

À Donetsk, des explosions ont retenti dans la nuit de lundi à mardi, mais elles étaient moins intenses que les nuits précédentes.

Vol MH17 : Kerry « exige la justice »

Par ailleurs, le secrétaire américain John Kerry a « exigé » mardi que « justice » soit faite pour l'écrasement en Ukraine du vol MH17. Selon les États-Unis l'avion a probablement été abattu par des séparatistes prorusses. Lors d'un voyage à Sydney, en Australie, il a qualifié cette catastrophe aérienne de « crime impensable. »

Sans toutefois montrer du doigt la Russie, John Kerry a précisé que les États-Unis détiennent des images satellites des armes utilisées pour abattre l'avion. « Il n'y a vraiment pas de mystère sur l'origine de ces armes », a accusé le ministre américain.

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