Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Irak: l'ex-premier ministre Nouri al-Maliki, l'homme que tout le monde souhaite éjecter du pouvoir

Irak: Nouri al-Maliki, le premier ministre que tout le monde voulait éjecter
DR

L'Irak vacille. Alors que les extrémistes sunnites de l'État islamique ont réussi à s'emparer d'une nouvelle ville, Jalawla, la situation politique du pays ne s'arrange pas, bien au contraire. Lundi 11 août, le premier ministre sortant Nouri al-Maliki issu de la communauté chiite (voir encadré ci-dessous) a annoncé qu'il portait plainte contre le président récemment élu, issu de la communauté kurde, Fouad Massoum. Le motif? Ne pas l'avoir désigné premier ministre alors qu'il est arrivé en tête des élections législatives en avril dernier.

Si selon des médias officiels irakiens la Cour fédérale s'est prononcée en faveur d'al-Maliki, celui a été lâché par son propre camp. En effet, quelques heures seulement après l'annonce de cette plainte, des sources parlementaires ont indiqué que le bloc chiite du Parlement irakien (auquel appartient al-Maliki) avait changé son candidat au poste de premier ministre. Exit Nouri al-Maliki remplacé Haïdar al-Abadi, actuel premier vice-président du Parlement. Dans la foulée, le président l'a chargé de former le nouveau gouvernement.

A la tête du gouvernement depuis 2006, Nouri al-Maliki a peu à peu perdu ses soutiens au point de devenir l'homme à écarter.

Les principales communautés d'Irak

Les sunnites et les chiites: Le sunnisme et le chiisme sont deux branches de l'Islam. Ce sont les deux principales communautés musulmanes d'Irak. Majoritaires dans le pays, les chiites ont été marginalisés sous Saddam Hussein, qui lui est sunnite. Après l'invasion américaine, les sunnites ont été a leur tour persécutés lorsque les chiites se retrouvent au pouvoir avec Nouri al-Maliki comme premier ministre. Mécontents du sort qui leur est réservé, "plusieurs tribus sunnites s’allient alors aux djihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EEIL), dont l’influence ne cesse de grandir depuis le départ des Américains, en 2011", explique Le Monde.

Les kurdes: Comme le souligne Métro, les Kurdes "sont regroupés dans une région du nord du pays qui a gagné son autonomie après le renversement du régime de Saddam Hussein par les Américains, qu'ils avaient soutenus".

Afin d'équilibrer les forces au niveau du pouvoir, une règle non écrite distribue les rôles entre les trois communautés. Le poste de président, principalement protocolaire, est occupé par un Kurde, tandis que le président du Parlement est un sunnite et le premier ministre un chiite.

Au-delà de l'État islamique, qui sont ceux (et pourquoi) qui ont souhaité son départ? Réponse dans l'infographie ci-dessous. Survolez les différents acteurs pour mieux comprendre le rôle des protagonistes de la crise en Irak:

INOLTRE SU HUFFPOST

Destructions de mosquées et de sanctuaires religieux en Irak (juillet 2014)

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.