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Washington pourrait mener frappes aériennes en Irak

Washington pourrait mener des frappes en Irak

Les États-Unis condamnent fermement l'offensive djihadiste de l'État islamique (EI) dans le nord de l'Irak, qualifiant la situation de « proche de la catastrophe humanitaire », et ils n'excluent pas la possibilité de mener des frappes aériennes pour protéger les populations réfugiées sur le mont Sinjar.

« Nous travaillons de manière intensive avec le gouvernement irakien pour l'aider à faire face à la situation humanitaire », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Josh Earnest. Il refuse toutefois de s'exprimer sur d'éventuelles frappes aériennes ou sur l'utilisation d'avions américains pour effectuer des largages de nourriture et de médicaments aux populations déplacées.

« Il n'y a pas de solution militaire américaine aux problèmes en Irak », s'est contenté de déclarer M. Earnest, interrogé sur l'information publiée par le New York Times selon laquelle le président Barack Obama songerait à mener des frappes aériennes ou des largages aériens de secours.

Progression des djihadistes

Les combattants de l'EI ont poursuivi leur progression jeudi en Irak, prenant le plus grand barrage du pays et au moins trois nouvelles municipalités dans le nord du pays, dont celle de Tel Kaif à majorité chrétienne.

En s'emparant du barrage, l'EI - un groupe sunnite qui a proclamé un califat sur le territoire sous son emprise - contrôle désormais la rivière qui traverse le cœur de la capitale irakienne, Bagdad. Le contrôle du barrage permet également aux djihadistes de mettre la main sur de vastes ressources hydriques et hydroélectriques.

Les combattants de l'EI ont également pris les villes de Makhmour et Al-Kouair à la suite de leur victoire du week-end contre les forces kurdes.

L'Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires soutient avoir secouru plusieurs milliers de personnes encerclées à Sindjar, à l'ouest de Mossoul. « On nous a annoncé que des personnes ont pu être évacuées au cours des dernières 24 heures et l'ONU mobilise ses ressources pour s'assurer que ces personnes bénéficient d'une assistance à leur arrivée »,a annoncé le porte-parole de l'organisation, David Swanson.

Quelque 200 000 personnes ont fui les combats dans cette région au cours des derniers jours.

Les chrétiens en fuite

Les chrétiens de la ville de Karakoch, principale ville chrétienne d'Irak située au sud-est de Mossoul, ont notamment fui avant l'arrivée des djihadistes. Quelque 100 000 chrétiens ont été déplacés depuis le début de l'offensive de l'EI et les églises sont occupées par les djihadistes qui retirent les croix de ces lieux de culte.

« Il y a 100 000 déplacés chrétiens qui ont fui [...] pour se rendre dans la région du Kurdistan », a expliqué le patriarche chaldéen Louis Sako. « Les églises [des villes prises] sont occupées, leurs croix ont été enlevées. »

Le pape François a d'ailleurs lancé un appel à la communauté internationale, jeudi, afin qu'elle protège les populations en fuite dans le nord de l'Irak. Dans un message lancé par son porte-parole, le père Federico Lombardi, le pape « s'associe aux appels urgents des évêques » de la région pour la paix.

La France se tourne vers le Conseil de sécurité

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a également réclamé l'intervention de la communauté internationale pour protéger les populations menacées en Irak. « La France est très vivement préoccupée par les dernières avancées de l'EIIL [ancien nom de l'EI] dans le nord de l'Irak et par la prise de Karakoch, la plus grande ville chrétienne d'Irak, et par les exactions intolérables qui sont commises », a déclaré M. Fabius dans un communiqué.

« Face à la gravité de cette situation dont la population civile et les minorités religieuses sont les premières victimes, la France demande une réunion d'urgence du Conseil de Sécurité, afin que la communauté internationale se mobilise pour contrer la menace terroriste en Irak et pour apporter aide et protection aux populations menacées », ajoute-t-il.

Attentat dans la capitale

Pendant que les djihadistes progressent au nord du pays, un attentat à la voiture piégée a fait quatorze morts dans un quartier chiite de Bagdad. Cet attentat n'a pas été revendiqué, mais l'EI a récemment revendiqué plusieurs explosions dans la capitale irakienne.

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