L'OTAN s'inquiète de la présence de 20 000 soldats russes près de la frontière avec l'Ukraine. Son porte-parole Oana Lungescu explique dans un communiqué que Moscou pourrait prétexter une mission humanitaire ou de maintien de la paix pour envahir l'est de ce pays.
Il s'agit, selon l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, d'un renforcement militaire qui rend la situation dangereuse, d'autant plus que cette présence accrue de soldats russes sape les efforts en vue d'un éventuel accord de paix.
Mercredi, le premier ministre polonais, Donald Tusk, a dit croire que « la menace d'une intervention directe [de la part de la Russie] est nettement plus grande qu'elle ne l'était il y a quelques jours, ou il y a quelques semaines ».
De son côté, la Russie nie avoir massé des troupes à la frontière. Le ministère de la Défense estime que les exercices effectués cette semaine dans le sud de la Russie n'accroissent pas les tensions dans la région. Moscou soutient que ces exercices sont menés à des centaines de kilomètres de la frontière.
Pendant ce temps, sur le terrain, un bilan officiel fait état de la mort de 18 soldats ukrainiens, qui ont été tués en 24 heures dans l'Est.
Violences accrues à Donetsk
Entre-temps, à Donetsk, des frappes aériennes et des tirs d'artillerie entre séparatistes prorusses et troupes ukrainiennes font en sorte que la violence se rapproche de plus en plus du centre de la ville. Kiev tente de démanteler ce bastion de rebelles prorusses en encerclant la ville.
L'administration de Donetsk soutient que les violences ont fait trois morts.