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L'Ebola fait 887 morts, l'armée mobilisée en Sierra Leone et au Liberia

L'Ebola fait 887 morts, l'armée mobilisée en Sierra Leone et au Liberia
A picture taken on July 24, 2014 shows staff of the Christian charity Samaritan's Purse putting on protective gear in the ELWA hospital in the Liberian capital Monrovia. An American doctor battling West Africa's Ebola epidemic has himself fallen sick with the disease in Liberia, Samaritan's Purse said on July 27. AFP PHOTO / ZOOM DOSSO (Photo credit should read ZOOM DOSSO/AFP/Getty Images)
ZOOM DOSSO via Getty Images
A picture taken on July 24, 2014 shows staff of the Christian charity Samaritan's Purse putting on protective gear in the ELWA hospital in the Liberian capital Monrovia. An American doctor battling West Africa's Ebola epidemic has himself fallen sick with the disease in Liberia, Samaritan's Purse said on July 27. AFP PHOTO / ZOOM DOSSO (Photo credit should read ZOOM DOSSO/AFP/Getty Images)

L'épidémie de virus Ebola a fait 887 morts en date du 1er août, a indiqué lundi l'Organisation mondiale de la santé. En Sierra Leone, l'ampleur de l'épidémie est telle que le président a annoncé une mobilisation générale.

« L'essence même de notre nation est en jeu », a déclaré le président Ernest Bai Koroma, à l'occasion d'une journée décrétée chômée pour combattre l'épidémie. L'armée a été mobilisée afin de prêter main-forte aux services d'urgence, au Liberia et en Sierra Leone.

Dans une déclaration solennelle, le président a affirmé avoir proclamé cette journée chômée, car « la famille est la clé dans notre lutte pour combattre le virus Ebola mortel ».

« Il est absolument nécessaire d'amener ceux qui ont le virus dans les centres de traitement, non seulement pour empêcher que d'autres contractent la maladie, mais aussi pour augmenter leurs chances de survie », a-t-il expliqué. La Sierra Leone a décrété l'urgence pour au moins deux mois.

Les commerces et les restaurants étaient fermés, les rues désertes. Peu de véhicules circulaient dans les rues de la capitale, Freetown.

Des policiers en civils interrogeaient les rares habitants qui s'étaient aventurés dans les rues, les exhortant à rentrer chez eux, a constaté l'Agence France-Presse (AFP).

Dans l'est du pays, près des frontières avec la Guinée et le Liberia, où se concentre l'épidémie, la situation était plutôt calme, selon les observateurs locaux. « Les gens signalent les cas et le font volontairement. Tout le monde sans exception respecte l'ordre de rester chez soi », a indiqué à l'AFP le directeur d'une radio locale de Kailahun, Foday Sajuma. « La police et l'armée accompagnent les responsables de santé, mais sans menace. Tout le monde semble comprendre la gravité de la situation et coopérer », dit-il. Mais la situation pose aussi des problèmes au niveau de l'approvisionnement, a souligné un journaliste local.

La flambée de fièvre hémorragique, qui a débuté en Guinée avant de gagner le Liberia puis la Sierra Leone, a fait 887 morts présumés, sur les 1603 personnes contaminées, selon l'OMS.

Dernier pays en date où le virus est apparu, le Nigeria pourrait compter quatre cas sur son sol, selon l'OMS. Trois sont qualifiés de « probables » et un quatrième est jugé « suspect ».

Un nouveau cas au Nigeria

Un médecin de Lagos ayant soigné un Libérien mort d'Ebola a été contaminé par le virus, ont indiqué les autorités du Nigeria. Il s'agit du deuxième cas recensé dans la plus grande ville d'Afrique de l'Ouest, alors que l'épidémie tue toujours plus dans la région.

Soixante-dix autres personnes soupçonnées d'avoir été en contact avec le patient libérien sont surveillées par les autorités sanitaires nigérianes. Huit d'entre elles ont été placées en quarantaine à Lagos.

Manifestations et barricades au Liberia

Des habitants de Monrovia ont manifesté lundi dans la capitale du Liberia car de nombreux corps ont été abandonnés dans la rue, personne n'osant les approcher par crainte de contracter le virus. Ainsi, les principales artères de Monrovia étaient bloquées.

« Aucune voiture n'est autorisée à passer ici tant que le gouvernement ne viendra pas chercher les corps qui gisent dans les maisons depuis quatre jours », a dit à l'AFP un manifestant, Kamara Fofana, dans un quartier de la banlieue ouest.

Les autorités ont expliqué que tout était fait afin que des terrains soient rendus disponibles pour pouvoir rapidement y enterrer les morts.

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