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«Au secours de Béatrice» à TVA: Sophie Lorain en thérapie

«Au secours de Béatrice» à TVA: Sophie Lorain en thérapie
Courtoisie TVA

Sophie Lorain effectue un retour au jeu dans la série Au secours de Béatrice. Dix ans après avoir quitté les enquêtes de Fortier, l’actrice, qui a beaucoup œuvré derrière la caméra depuis, revient à TVA, cette fois dans un univers complètement différent, un peu plus léger, qu’on découvrira dès cet automne.

La Béatrice du titre, c’est Béatrice Clément (Lorain), une brillante urgentologue dont la carrière est une réussite, mais que des bobos physiques pousseront à se questionner. Et si les troubles qu’elle croit anodins cachaient un mal plus profond? S’il était davantage question d’émotions que de raison? Pour en avoir le cœur net, Béatrice se résoudra, à contrecœur, à consulter un psychologue, Monsieur P (Gabriel Arcand). La thérapie qu’elle entreprendra engendrera des répercussions importantes dans toutes les sphères de sa vie, professionnellement, personnellement et amoureusement.

«Béatrice est une femme au mi-temps de sa vie, détaille son interprète. Elle a des problèmes de santé, physique et psychique. Comme elle est médecin, elle se croit capable de se prendre en main, mais elle sera forcée d’admettre qu’elle ne l’est pas. Elle ne voit rien, parce qu’elle est complètement déconnectée d’elle-même. En allant consulter, ça va brasser beaucoup!»

«On va découvrir qui elle est à travers ses rencontres avec son psy. Tout ce qui n’est pas dit, traité ou exulté, dans la vie, finit toujours par refaire surface, que ça prenne 10, 20 ou 30 ans. Et c’est ce qui va lui arriver! Sa thérapie aura l’effet des ronds dans l’eau», prédit Sophie Lorain.

On devine que les problèmes de Béatrice pourraient être reliés au départ de sa maman ou à l’intransigeance de son papa, Christophe (Robert Lalonde), gynécologue-obstétricien et ancien patron de l’hôpital où bosse Béatrice, qui met énormément de pression sur sa fille. Par la bande, les membres de l’entourage de Béatrice subiront les contrecoups de sa démarche. Entre autres, ses collègues, incarnés par Pierre-Luc Brillant, Gabriel Sabourin, Marie-France Lambert, Monique Spaziani, Alex Bisping, Marie Turgeon, Virginie Ranger-Beauregard et Mikhaïl Ahooja, ainsi que sa tante et amie, jouée par Linda Sorgini, remarqueront peut-être des différences chez elle. On comprendra également au fil des semaines pourquoi l’héroïne n’a pas d’enfants.

«C’est un schtroumpf grognon, mais très, très humain!», illustre en souriant Sophie Lorain, qui dit avoir rapidement renoué avec ses réflexes de comédienne sur le plateau de tournage. «C’est un petit peu angoissant, mais c’est comme faire du vélo, ça ne se perd pas!»

D’abord un roman

À l’origine, le «schtroumpf grognon» qu’est Béatrice évoluait dans le roman Les mardis de Béatrice, de Francine Tougas. Avec Sophie Lorain, l’auteure a planché pendant sept ans afin que son histoire trouve son chemin jusqu'à la télévision.

Il n’était pas clair dès le départ que Sophie donnerait vie au personnage central au petit écran, mais le choix a fini par s’imposer de lui-même. Au final, en plus d’en être la tête d’affiche, Sophie Lorain est aussi productrice d’Au secours de Béatrice, avec Marleen Beaulieu et Richard Speer d’Attraction Images, et assure la script-édition du projet. Plume principale de la fiction, Francine Tougas est de son côté entourée de Catherine Léger, Anita Rowan et Alex Veilleux pour ficeler les intrigues.

«Je ne pense pas que je me serais rendue là sans l’apport de Sophie, juge Francine Tougas. Elle a apporté beaucoup d’elle-même dans le concept. On est des espèces de jumelles. Sophie n’est peut-être pas une muse, mais elle est mon alter ego.»

La créatrice définit Béatrice, «qui contient beaucoup [d’elle]-même», comme «une fille forte et très compétente, qui se retient beaucoup et ne s’écoute pas beaucoup, un mélange de force et de vulnérabilité».

«C’est une femme très attachante, qui a un passé lourd, relate Francine Tougas. Souvent, les personnes fortes et accomplies ont tendance à banaliser les événements difficiles qu’elles ont vécus. Béatrice a balayé plein de choses sous le tapis, pour toutes sortes de raisons. Souvent, les personnes dans la quarantaine traversent une crise de vie, et c’est ce qui va lui arriver.»

Si le roman Les mardis de Béatrice s’articule seulement autour des séances de la dame avec son psychologue, et qu’on y apprivoise son monde à travers la narration de sa voix intérieure, la série, elle, expose tout le quotidien de Béatrice. Dans chaque bloc d’une heure, cette dernière partagera quatre ou cinq scènes avec son psy.

«À la fin de chaque épisode, Béatrice aura évolué et sera rendue plus loin dans son cheminement», annonce Francine Tougas.

Pas prétentieux

Même si les décors d’Au secours de Béatrice sont campés au Pavillon Lahaise de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (Hôpital Louis.-H. Lafontaine), l’émission n’a rien d’une saga médicale, ni d’une sitcom. On souffle plutôt que le ton de cette nouveauté s’apparente à celui de La vie, la vie.

«Il y a de petites bulles d’humour, mais ce n’est pas une série-choc, prévient Sophie Lorain. C’est tout en dentelle, en demi-tons, en nuances. C’est filmé de façon très différente, avec une signature très personnelle.»

De fait, Alexis Durand-Brault, réalisateur de 12 des 24 épisodes d’une heure de la première saison (Pierre Houle lui succédera pour les 12 suivants) filme toutes ses images, ou presque, en plan-séquence.

«Mon travail consiste à ne pas intervenir beaucoup et à tourner le plus possible des plans-séquences, souligne Alexis Durand-Brault. Je considère que le plus important, c’est le jeu. Alors, j’essaie de laisser les acteurs jouer. En plan-séquence, on ne peut pas tricher. L’écriture d’Au secours de Béatrice est sincère, humaine, pas du tout américaine. On n’est pas dans des textes très punchés; c’est touchant, simple, pas prétentieux et intelligent.»

La première saison d’Au secours de Béatrice sera lancée dès septembre, sur les ondes de TVA.

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