Mohamed Hersi a été condamné en cour ce matin à Brampton à 10 ans d'emprisonnement après avoir été reconnu coupable au printemps d'avoir tenté de participer à des activités terroristes et conseillé à une tierce personne de se joindre à lui.
Il s'agit de la sentence que la Couronne avait demandée. La juge a affirmé qu'une sentence moins sévère « aurait banalisé la nature de ses actes ». Selon elle, Mohamed Hersi savait très bien que le groupe Al-Shabab est une organisation terroriste. « Il partageait son idéologie meurtrière et souhaitait mourir en martyr », a-t-elle écrit, « la peine doit donc être proportionnelle à son crime ; même s'il n'a commis aucun meurtre, ses intentions étaient malveillantes ».
Mohamed Hersi pourra demander sa libération conditionnelle lorsqu'il aura purgé la moitié de sa peine.
L'homme de 28 ans avait été arrêté en 2011 à l'aéroport Pearson, où il s'embarquait pour Le Caire afin d'aller ensuite en Somalie se battre aux côtés du groupe terroriste Al-Shabab.
Mohamed Hersi n'a jamais officiellement rejoint le groupe et a nié les allégations, disant qu'il se rendait à l'étranger pour étudier l'arabe pendant plusieurs mois.
Il est le premier à être condamné au Canada en vertu de la section 83.18 du Code criminel, qui condamne quiconque, « sciemment, participe à une activité d'un groupe terroriste, ou y contribue, directement ou non, dans le but d'accroître la capacité de tout groupe terroriste de se livrer à une activité terroriste ou de la faciliter ».
La défense fera appel
La défense a décidé d'en appeler du verdict, affirmant que Mohamed Hersi a notamment été piégé. Me Paul Slansky a affirmé que « ce procès n'avait pour but que d'impressionner l'occident ».
Pendant le prononcé de la sentence, dans le box des accusés, Mohamed Hersi n'a cessé de marmonner en lisant La forteresse du Musulman, un guide spirituel qui invite les fidèles à la retenue, lorsqu'ils sont confrontés à des décisions difficiles.
« Ceci est un procès politique monté de toutes pièces par les autorités » a soutenu l'oncle de Mohamed Hersi, Mohamed Tabit.
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