Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Israël pilonne un quartier de Gaza, la trêve rompue

Israël pilonne un quartier de Gaza, la trêve rompue
Palestinian medics carry a casualty as they run past a burning building in Gaza City's Shijaiyah neighborhood, northern Gaza Strip, Sunday, July 20, 2014. Dozens of people were killed in Shijaiyah and more bodies were believed buried under the rubble of homes, health officials said. (AP Photo/Lefteris Pitarakis)
ASSOCIATED PRESS
Palestinian medics carry a casualty as they run past a burning building in Gaza City's Shijaiyah neighborhood, northern Gaza Strip, Sunday, July 20, 2014. Dozens of people were killed in Shijaiyah and more bodies were believed buried under the rubble of homes, health officials said. (AP Photo/Lefteris Pitarakis)

Au moins 87 Palestiniens ont été tués et 400 autres blessés dimanche par des pilonnages de l'armée israélienne contre la bande de Gaza, selon les autorités locales de la santé. Une trêve humanitaire de deux heures, initialement acceptée par Israël et le Hamas, a par ailleurs été rompue.

Israël a son opération terrestre, grâce à l'envoi de troupes additionnelles, pendant que les tirs palestiniens de roquettes sur Israël se poursuivent.

Des habitants de Gaza ont rapporté la nuit dernière les bombardements les plus forts depuis le début des hostilités le 8 juillet. De puissantes explosions ont ébranlé Gaza, des chasseurs israéliens ont volé à basse altitude au-dessus de la ville et des chars d'assaut ont détruit des dizaines de maisons.

Des dizaines de Palestiniens auraient été tués depuis le début de la journée, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées, selon le chef des services de santé locaux, Youssef Abou Reesh.

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a parlé d'un « massacre atroce » à Chajaya, une banlieue à l'est de la ville de Gaza, tandis que Nabil el Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe, a dénoncé « un crime de guerre. » Au moins 62 Palestiniens ont été tués dans des frappes sur ce quartier dimanche.

Les forces armées israéliennes ont justifié la violence des bombardements à Chajaya en expliquant que le Hamas utilise cet endroit pour lancer ses roquettes. L'offensive terrestre vise à détruire le réseau de tunnels qui permettrait aux activistes palestiniens d'atteindre Israël.

Dans une entrevue sur les ondes de CNN, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a accusé le Hamas d'utiliser les civils comme bouclier. « Cela fait des jours que nous avons mis en garde les civils de Chajaya qu'ils devaient évacuer. Le Hamas leur a ordonné de rester, c'est le Hamas qui les a mis dans la ligne de mire », a indiqué plus tôt un porte-parole de l'armée israélienne.

Trêve humanitaire rompue

Après avoir accepté une trêve humanitaire de deux heures dimanche dans le quartier de Chajaya à la demande de la Croix-Rouge, Israël a repris son offensive, affirmant que le Hamas avait rompu la trêve. Cette trêve devait permettre le transport de victimes. Plus tôt, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, s'est dit favorable à une trêve humanitaire de trois heures.

En après-midi, l'armée israélienne a indiqué qu'elle réappliquait une trêve d'une durée d'une heure à Chajaya.

Efforts diplomatiques

Des rencontres importantes sont prévues aujourd'hui au Qatar afin de préparer un éventuel cessez-le-feu. Mahmoud Abbas rencontrera le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, ainsi que le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaal.

Ban Ki-moon est dans la région dans l'espoir de désamorcer le conflit et de trouver une solution pour mettre fin aux attaques, en collaboration avec les acteurs régionaux et internationaux.

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a indiqué dimanche qu'il se rendrait prochainement au Proche-Orient, mais précise que le Hamas refuse « obstinément » tout cessez-le-feu avec Israël.

L'État hébreu a intensifié son offensive sur l'enclave palestinienne depuis jeudi soir en lançant une opération terrestre.

Benyamin Nétanyahou a justifié l'offensive terrestre en raison du rejet par le Hamas de l'offre de cessez-le-feu mise de l'avant par l'Égypte et qui aurait impliqué un arrêt total des hostilités aériennes, maritimes ou terrestres, et mené à des négociations.

La nouvelle escalade de violence a été déclenchée par l'enlèvement et le meurtre de trois étudiants israéliens en juin, attribués par Israël au Hamas, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem, pour lequel trois juifs ont été inculpés.

INOLTRE SU HUFFPOST

Gaza Invasion