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La caserne de pompiers de Mascouche rebaptisée en l'honneur de l'abbé Raymond Gravel

La caserne de pompiers de Mascouche rebaptisée en l'honneur de l'abbé Raymond Gravel
SRC

La Ville de Mascouche a rendu hommage à l'abbé Raymond Gravel en renommant sa caserne de pompiers, ignorant au passage les règles d'usage selon lesquelles il faut normalement attendre que la personne soit décédée depuis un an avant de donner son nom à un édifice public.

Malgré la maladie et les traitements de chimiothérapie qui l'affligent, le prêtre bien connu pour son franc-parler était bien présent dans son uniforme d'apparat, lundi.

M. Gravel, qui s'est également fait connaître grâce à son rôle de député du Bloc québécois de 2006 à 2008, est aumônier des pompiers de Mascouche depuis plus de 20 ans. À ce titre, il préside aux mariages des pompiers, aux baptêmes de leurs enfants, etc. Il a aussi officié par le passé des cérémonies funéraires de policiers morts en services.

L'abbé Gravel, qui est aussi aumônier des pompiers de Montréal et de Laval, s'est dit honoré par l'hommage qui lui a été rendu.

« C'est sûr que c'est un honneur pour moi, mais habituellement, on attend toujours que la personne soit morte. Là, je suis pas mort, je suis encore vivant! Je me suis dit : "Bon, ben pourquoi pas!" Je vais pouvoir en profiter. »

— Raymond Gravel, aumônier des pompiers de Mascouche

M. Gravel était fort apprécié des pompiers pour son écoute et ses conseils, selon le directeur du service incendies, Jean-Pierre Boudreault.

« On ne se vante pas de ça, mais les gars l'appelaient. Mettons qu'ils avaient des problèmes personnels à eux autres, des choses comme ça, ils l'appelaient », a-t-il confié.

Entorse au règlement

Selon les règlements de la Commission de toponymie du Québec, une personne doit être déclarée morte depuis au moins 365 jours avant que l'on puisse donner son nom à un édifice ou à une rue. Le nouveau nom de cette caserne ne sera donc pas reconnu par le gouvernement pour le moment.

Le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay, explique qu'on a volontairement ignoré cette règle pour rendre hommage à l'abbé Gravel de son vivant.

« Je voulais le faire alors que Raymond était vivant. Si on se fait chicaner, on se fera chicaner, mais je pense que la population en général est d'accord avec un geste comme celui-là », a-t-il expliqué.

L'abbé Gravel a béni la caserne, avant de donner l'accolade à des pompiers émus.

Avec les informations de Vincent Champagne

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