Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Comment l'armée israélienne prévient les civils palestiniens avant ses bombardements

Comment l'armée israélienne prévient les civils palestiniens avant ses bombardements
AFP

Quatrième jour de l'offensive aérienne d'Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza. Quatre jours de roquettes palestiniennes sur les villes d'Israël. Et rien ne laisse entrevoir le moindre compromis. 100 morts du côté Palestinien et des Israéliens sur le qui-vive. Benyamin Netanyahou l'avait affirmé, "pour le moment un cessez-le-feu n'est pas à l'ordre du jour". Mais "Tsahal (armée de défense israélienne, NDLR) veille à ce que ses actions ne soient dirigées que contre les terroristes du Hamas, et non contre des citoyens innocents", a rajouté le premier ministre israélien.

Israël et son "armée la plus morale du monde" comme le scandait le gouvernement, le savent, la moindre grosse "bavure" l'expose à une pression importante de l'opinion internationale. L'armée a donc tenu à faire preuve de transparence et à déployer des moyens pour limiter le nombre de victimes civiles.

Les outils d'Israël pour prévenir le société civile

Le téléphone. Comme l'a rappelé Le Figaro, lors de l'opération "Plomb durci" en 2008, Israël a déclaré prévenir par téléphone les habitants d'un immeuble ciblé. Le tout quelques minutes avant la destruction du bâtiment. Plus récemment cette technique a également été utilisée par l'armée israélienne. À Kan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, des enfants et des femmes ont été tués dans des maisons bombardées. Le porte-parole de l'armée Moti Almoz s'était justifié en expliquant que les habitants des bâtiments visés avaient été avertis à l'avance par téléphone.

Les tracts. Dans des zones densément peuplées, l'armée israélienne a opté pour une autre solution. Des hélicoptères ont largué des tracts mettant en garde la population. Comme le rapporte Le Monde, en novembre 2012, l'aviation israélienne a lâché des tracts sur plusieurs quartiers de Gaza incitant les habitants à évacuer "immédiatement" leur domicile, selon des correspondants de l'AFP. "Pour votre propre sécurité, nous vous demandons d'évacuer immédiatement votre foyer et de vous diriger vers le centre-ville", pouvait-on lire sur les tracts présentant des itinéraires à prendre sur un dessin.

Les drones. "On vient de recevoir une roquette d'avertissement (lancée par un drone israélien, NDLR), cela signifie que l'armée israélienne va détruire notre maison", a raconté Nabila Kilani -qui a dû fuir avec sa fille de 8 ans- au journal La Croix. Cette technique est aussi appelée "knock on the roof" (coup sur le toit). Elle consiste à lancer des roquettes de faibles puissances sur les toits des habitations pour prévenir la population. Cette méthode a notamment été utilisée pour l'opération "pilier de défense" en 2012. Elle vise à "réduire au minimum les risques de dommages collatéraux", a expliqué le major Arié Shalikar, porte-parole de Tsahal.

Une efficacité limitée

Même si dans un communiqué en 2008, Human Rights Watch avait reconnu l'utilité des systèmes d'alerte, l'organisation avait déploré l'utilisation irrégulière de ces procédés. Néanmoins, toutes ces méthodes ont prouvé leur efficacité limitée. Le mardi 8 juillet vers minuit, une frappe de missile israélien sur une maison a fait six morts à Beith Hamoun, dans le nord de la bande de Gaza. L'aviation israélienne aurait d'abord tiré une "fusée éclairante qui a légèrement endommagé le toit", selon un témoin, comme le rapporte le Figaro. Les victimes n'ont visiblement pas eu le temps de fuir.

Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhi décrie un "crime de guerre horrible". Pour sa défense, Arié Shalikar a quant à lui affirmé que "malgré tous les efforts, il est très difficile de prévenir la totalité des incidents car le Hamas utilise des boucliers humains". "Le Hamas qui se cache délibérément derrière des citoyens palestiniens ne peut qu'être tenu responsable lorsque des civils sont touchés", a rajouté Benyamin Netanyahou.

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.