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Festival d'été de Québec 2014: Phantogram, l'illusion fonctionne toujours

Festival d'été de Québec: Phantogram, l'illusion fonctionne toujours
Marc Young

QUÉBEC - Le duo Phantogram a fait salle comble à L'Impérial lundi, dans le cadre du Festival d'été de Québec. Sarah Barthel (clavier, voix) et Josh Carter (guitare et voix) ont comblé leurs fans de leur électro-pop sombre et enivrante.

On a découvert Phantogram (qui tire son nom d'une illusion d'optique) en 2010 grâce à l'album Eyelid Movies, duquel sont tirées les succès Mouthful of Diamonds et When I'm Small. Le groupe est revenu à la charge cette année avec Voices (Black Out Days, Fall in Love), un des 50 meilleurs albums de l'année jusqu'ici, selon Spin.

Phantogram a ouvert le spectacle avec Nothing but Trouble, premier titre de Voices. Sur le devant de la scène, Sarah Barthel s'accompagnait d'un clavier placé à ses côtés. La grande et jolie chanteuse portait des talons hauts et des pantalons rayés la faisant paraître encore plus élancée. À la guitare, Josh Carter portait une chemise blanche immaculée et une casquette, dans un look typiquement américain. Deux musiciens (un à la batterie et un autre alternant guitare et clavier) les accompagnaient sur scène.

Même si Barthel et Carter se relaient au micro, c'est la chanteuse qui anime la scène en sautillant, tandis que son complice est plus posé. C'est également Barthel qui a adressé quelques mots à la foule, dont un «Bonsoir Québec» dans un accent étonnamment juste. Pratiquement les seuls mots de la soirée, d'ailleurs, avant quelques remerciements au moment du rappel.

Si les grands succès du groupe (dont Black Out Days et Fall in Love) ont fait le bonheur des spectateurs, d'autres chansons moins connues, comme Turning Into Stone, interprétée par Josh Carter, ont reçu un accueil plus tiède. D'ailleurs, les titres interprétés par Carter étaient généralement des moments plus faibles de la soirée.

«Déesse de lumière»

Pour la ballade Bill Murray, Sarah Barthel a enfilé une sorte de sari orné de disques réflecteurs, avant de monter sur une caisse au milieu de la scène, entourée d'une pyramide de faisceaux lumineux. Au moment du refrain, de puissants faisceaux dorés ont transformé Sarah Barthel en immense boule disco dorée. Ou, comme un critique l'a décrite après une prestation récente, en «déesse de lumière». Simple, mais diablement efficace.

Si la musique de Phantogram n'est pas tout à fait dansante, la foule de quelque 900 personnes a fait de son mieux pour suivre le rythme d'un hochement de tête; soyons honnête, il n'y a que Sarah Barthel qui sait danser sur du Phantogram.

La prestation s'est officiellement terminée sur When I'm Small, le grand succès du groupe. Les spectateurs ont repris le refrain en choeur, quoique timidement: «show me love...».

Plutôt calme jusque-là, la foule a explosé au moment de demander un rappel, applaudissant et sautant sur place. Quand le groupe est revenu sur scène, Sarah Barthel semblait sincèrement émue.

Le groupe s'est alors lancé dans l'excellente Mouthful of Diamonds, tirée de leur premier album, suivie de Celebrating Nothing.

Au total, Phantogram a livré neuf chansons tirées de son nouvel album, sur un total de quinze.

Le duo est sur la route des festivals cet été et se produira au Bluesfest (Ottawa) le 9 juillet. Après quelques dates en Europe et en Australie, Phantogram sera de retour en Amérique du Nord pour performer à Lollapalooza (Chicago), puis à Montréal dans le cadre d'Osheaga.

Electric Youth

C'est Electric Youth qui a réchauffé la salle en début de soirée avec sa pop électro résolument tournée vers les années 1980; le groupe tire d'ailleurs son nom d'un album de Debbie Gibson. Vous les avez peut-être remarqués grâce à leur collaboration avec College pour la chanson A Real Hero, sur la bande sonore du film Drive. Avec deux synthés, une batterie et la chanteuse Bronwyn Griffin, la musique du groupe torontois pourrait être décrite comme l'équivalent musical de Cindy Lauper sur une licorne, galopant sur un arc-en-ciel. Ce n'est pas mauvais, mais la dose de sucre est élevée. Diabétiques musicaux s'abstenir.

Electric Youth fera paraître son tout premier album cet automne. À entendre leur prestation lundi, on aurait pourtant pu croire que le groupe avait des années d'expérience sur scène. À surveiller.

Voyez les photos du spectacle ci-dessous.

Liste des chansons

  • Nothing but Trouble
  • Running for the Cops
  • As Far as I Can See
  • Black out Days
  • Turning into Stone
  • Bad Dreams
  • Don't Move
  • The Day you Died
  • Bill Murray
  • I Don't Blame You
  • Fall in Love
  • Howling at the Moon
  • When I'm Small
  • Mouthful of Diamonds (rappel)
  • Celebrating Nothing (rappel)

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