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Festival de Jazz: Bilan positif sur fond d'inquiétude

Festival de Jazz: Bilan positif sur fond d'inquiétude
Victor Diaz Lamich / Équipe Spectra

Malgré des ventes record à la billetterie, le Festival International de Jazz de Montréal n'est pas parvenu à atteindre ses objectifs financiers cette année.

Alain Simard, André Ménard et Laurent Saulnier ont dressé lundi le bilan du 35e Festival de Jazz. L'organisation avait misé cette année sur plusieurs gros noms du jazz et de la pop d'ici et d'ailleurs, notamment Aretha Franklin, Diana Krall, Michael Bublé, Woodkid, Coeur de pirate, Keith Jarrett, Ben Harper, Diana Ross, Earth Wind and Fire et Tony Bennett.

Les festivaliers d'ici, mais surtout de l'étranger, ont répondu présents, le festival enregistrant des recettes record à la billetterie de plus de 7 millions de dollars, une hausse d'environ 30%.

Selon Alain Simard, président-directeur général du festival, ces bons résultats n'ont pas permis à l'organisation d'atteindre ses objectifs financiers. Il explique la situation par la forte concurrence des nouveaux commerçants qui se sont installés dans le Quartier des spectacles. Si aucune solution n'est proposée, les spectacles gratuits pourraient être menacés.

«Depuis cinq ans, même si on connaît des succès records, les ventes sur le site ont diminué graduellement de 1 million de dollars. Quarante-deux nouveaux restos, dépanneurs et comptoirs alimentaires ont ouvert dans le Quartier des spectacles, explique Alain Simard. Nous sommes très heureux de voir les commerçants faire des affaires d'or, mais l'équilibre budgétaire qui permet de maintenir la formule d'animation gratuite commence à être en péril.»

Le volet extérieur gratuit du festival coûte 15 millions $ à l'Équipe Spectra. Les commanditaires privés (66 %) et les fonds publics (15 %) représentent près de 80 % du budget, le reste provenant des ventes de boissons, de nourriture et de produits dérivés sur le site.

Toujours selon Alain Simard, le Festival International de Jazz de Montréal, le plus important du monde, est de loin celui qui dépend le moins des fonds publics.

«Il va falloir penser rapidement à trouver une solution pour répartir les recettes générées d'une façon inventive, poursuit-il. Mais je ne veux pas être alarmiste, le festival est en bonne santé financière, il a connu une bonne année.»

Pas de remboursement pour le concert de B.B. King

La performance décevante de l'icône du blues B.B. King, âgé de 88 ans, a marqué la fin du festival. Quatre-vingts personnes ont déposé une plainte auprès de l'organisation.

Des billets pour d'autres concerts ont été offerts, mais un remboursement est hors de question, explique Alain Simard.

«On est les premiers déçus, on s'était pourtant assurés auprès de son agent qu'il était en état d'offrir son spectacle. Mais est-ce qu'on demande un remboursement quand on prend un forfait vacances et qu'il a plu? Je trouve ça curieux que cette question ait été soulevée. On ne peut pas demander de remboursement à B.B. King.»

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