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Irak: le chef de l'État islamique apparaîtrait pour une rare fois sur vidéo

Le chef de l'État islamique apparaîtrait sur vidéo
AP

Une vidéo publiée en ligne samedi montrerait pour une rare fois, si ce n'est la première, le chef du groupe extrémiste État islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi. Il appelle tous les musulmans à lui « obéir », lors d'un prêche qui aurait été enregistré à la grande mosquée de Mossoul, en Irak.

L'identité de l'homme et l'authenticité de la vidéo n'ont toutefois pas été démontrées. Le gouvernement irakien s'est dit convaincu qu'il ne s'agit pas d'Abou Bakr Al-Baghdadi.

Cet homme, classé « terroriste » par les États-Unis, a toujours opéré dans l'ombre. On n'a presque aucun détail sur sa personnalité, son physique ou sur l'endroit où il se trouve.

Les djihadistes ont proclamé un califat dimanche dernier sur le territoire qu'ils contrôlent entre le nord de la Syrie et l'est de l'Irak et invitent tous les musulmans du monde à prêter allégeance à leur chef.

Les djihadistes violent la charia, dit un influent prédicateur sunnite

Le projet des djihadistes d'établir un État islamique à cheval sur l'Irak et la Syrie, nommé le « califat », n'est pas conforme à la loi islamique. C'est ce qu'a affirmé samedi l'influent prédicateur qatari d'origine égyptienne Youssef Al-Qaradaoui.

« Nous souhaitons l'avènement du califat le plus tôt possible, mais la démarche de l'État islamique viole la charia et a des conséquences dangereuses sur les sunnites en Irak et sur la révolte en Syrie », a déclaré le prédicateur considéré comme l'éminence grise des Frères musulmans.

Il reproche aux djihadistes de l'État islamique, nouveau nom de l'État islamique en Irak et au Levant, de détourner le projet de califat, et dénonce les « atrocités » qu'ils commettent et leurs « vues radicales ».

Le premier ministre irakien s'accroche au pouvoir

En Irak, le président irakien Nouri Al-Maliki n'a pas l'intention de laisser sa place pour apaiser les tensions. Les pressions sont de plus en fortes pour son départ.

À l'inverse, le président du Parlement sortant a indiqué qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat, expliquant que dans le contexte actuel, il fallait faire preuve de « sacrifices ». Un appel indirect à Al-Maliki, qui a contribué à alimenter la division du pays en marginalisant pendant des années les minorités sunnites et kurdes.

Le nouveau Parlement doit se réunir mardi pour se choisir un président, puis élire un président de la République chargé de désigner le prochain premier ministre.

Depuis près d'un mois, des insurgés sunnites menés par les djihadistes ultraradicaux de l'État islamique ont pris le contrôle de vastes pans de territoires dans le nord, l'ouest et l'est de l'Irak.

En Syrie, où les djihadistes de l'État islamique font aussi des gains, le chef militaire de l'Armée syrienne libre a lancé un cri d'alarme samedi, affirmant que le pays risque le « désastre humanitaire ». La Syrie réclame davantage d'aide de ses alliés pour stopper les djihadistes.

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