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Carte interactive: les principaux incidents environnementaux au Québec traités par Urgence-Environnement

Carte interactive: les incidents environnementaux au Québec traités par Urgence-Environnement

Carte des interventions d'Urgence-Environnement, de catégories 2 et 3, de 2008 à 2013.

Le 6 juillet marque le triste anniversaire de la tragédie de Lac-Mégantic, tragédie qui aura emporté 47 vies humaines, bouleversé une communauté et causé un désastre écologique majeur. Depuis, bon nombre de questions ont été soulevées sur la sécurité ferroviaire, le transport des matières dangereuses et l'impact environnemental.

Afin d'obtenir un bilan des accidents environnementaux qui surviennent chaque année au Québec, Le Huffington Post Québec s'est tourné vers le Registre des interventions d'Urgence-Environnement pour illustrer les principaux incidents qui ont touché la province au cours des dernières années.

De 2008 à 2013, Urgence-Environnement, l'équipe d'intervention liée au ministère de l'Environnement, a réalisé 2140 opérations à travers le Québec (les données publiques étant disponibles à partir du mois d'avril 2008). Déversements de produits pétroliers, incendies impliquant des matières dangereuses, accidents routiers, émissions de produits chimiques... Les incidents sont nombreux et les causes, variées.

Le Registre des interventions d'Urgence-Environnement rend publiques les données entourant ces interventions, mais reste limité dans sa consultation. Le Huffington Post Québec présente ici les données du Registre sous la forme d'une carte interactives ainsi qu'un tableau des interventions majeures.

Le Registre propose différentes informations pour chacune des interventions: le type d’incident, le lieu, les matières impliquées, notamment. Chaque intervention est également classée en fonction de sa gravité. Une urgence environnementale de catégorie 1 constitue un événement dont les impacts sur l’environnement et la santé humaine sont jugés mineurs. La catégorie 2 regroupe des événements qui pourraient avoir un impact significatif sur l’environnement ou sur la santé humaine. Il peut aussi contenir des urgences dont les conséquences sont difficiles à identifier ou nécessitent une expertise particulière. La catégorie 3, la plus grave, indique une urgence dont l’impact sur l’environnement et la santé humaine est très important, voire catastrophique.

Un registre aux accès limités

Pour le citoyen, la recherche dans le Registre des interventions d’Urgence-Environnement n’est pas toujours simple. Deux options sont disponibles : les listes chronologiques et les listes par région. Impossible, donc, d’interroger la banque de données directement. Les recherches par types d’intervention, par catégories ou par matières impliquées, par exemple, ne sont pas possibles.

Des 2140 interventions répertoriées par les équipes d’Urgence-Environnement, 2051 ont été classées dans la catégorie 1, 88 se retrouvent dans la catégorie 2 et 1 seule dans la catégorie 3. Cette dernière étant bien sûr la tragédie de Lac-Mégantic. La catégorie 1, très large, présente un nombre très diversifié de situations. Situations qui peuvent varier grandement, allant d’un déversement anecdotique (15 litres de diesel) à des déversements plus inquiétants (500 000 litres d’eau cyanurée ou 55 000 litres de sulfate d’aluminium). Cela en passant par la mortalité de poissons, le déversement de 23 000 litres de petit lait, le signalement d'une mousse blanche et d'odeurs d'excréments, l'émission de poussières, ou le dépôt illicite de matières dangereuses.

Un sujet d'inquiétude: le pétrole

De 2008 à 2013, les déversements pétroliers sous différentes formes, dans le transport ou dans des installations pétrolières, représentent les problèmes les plus fréquents. Sur les 88 incidents de catégorie 2, on remarque 13 déversements de produits pétroliers et 2 déversements de diesel. S'ajoutent un déraillement de train à Frontenac, un autre entre Port-Cartier et Fermont et celui de Lac-Mégantic.

D'autres événements cachent aussi des problèmes liés à l'industrie pétrolière. Cette émission de fumée noire et cet incendie, par exemple, tous deux à la raffinerie Jean-Gaulin de Lévis.

L'utilisateur du Registre remarquera par ailleurs que la dénomination des divers types d'événement varie grandement. Combien de déversements de produits pétroliers ont eu lieu de 2008 à 2013? Le citoyen se retrouve devant des centaines d'entrées classées sous des noms variés: déversement de produits pétroliers, déversement de diesel, déversement d'hydrocarbures, déversement d'huile, signalement d'hydrocarbures. Par ailleurs, seules les interventions de catégorie 2 ou 3 sont liées à des communiqués de presse ajoutant quelques éléments d’information. Et un déversement de 120 litres près du lac de Saint-Augustin-de-Desmaures, près de Québec devient un événement de catégorie 2, tandis qu'un déversement de 4 500 litres d'essence à la suite d'un accident routier à Rivière-Rouge, dans les Laurentides, demeure un événement de catégorie 1...

Par exemple, la raffinerie Jean-Gaulin, tantôt identifiée clairement, tantôt identifiée seulement par son adresse du 165, chemin des Iles, a reçu la visite d'une équipe d'Urgence-Environnement à 17 reprises entre 2008 et 2013. Incendie, déversement de produits pétroliers, émission de poussières, déversement de diesel, arrêt du craquage catalytique, odeurs d'hydrocarbures ou de pétrole, déversement de boues de décantation. Trois interventions ont été classées de catégorie 2, les 14 autres demeurant dans les limites de la catégorie 1.

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