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FIJM : l'intimité presque impudique de Cœur de Pirate

FIJM : l'intimité presque impudique de Cœur de Pirate
David Kirouac

C’est dans une ambiance cabaret que Béatrice Martin a offert la première des trois soirées proposées par le Festival international de jazz, Cœur de Pirate Tried and True, Trauma and other notable songs, jeudi soir au Théâtre du Nouveau Monde.

Ambiance tamisée, bougies déposées au sol dans des bocaux en verre, quelques chandeliers suspendus, elle s’est produite tantôt seule au piano, tantôt accompagnée de cinq autres musiciens, pour offrir au public un véritable potluck musical.

Quelques pièces signées Cœur de Pirate, telles que Comme des enfants, ou encore Ensemble, mais surtout des reprises de grands noms de la musique, allant d’Amy Winehouse (You know I’m no good), aux Rolling Stones (Dead Flowers), en passant par la pièce Flume de Bon Iver, ou The Great escape de Patrick Watson.

Des reprises auxquelles elle a donné une seconde vie en se les appropriant grâce à sa signature vocale si singulière.

«Je me suis permise de reprendre les chansons qui ont bercé ma vie», a-t-elle expliqué à la fin du spectacle.

La plupart de ces pièces sont tirées de Trauma, son album sorti en janvier, qui est également la trame sonore de la série télévisée du même nom.

Elle a aussi profité de la soirée pour interpréter Off to sleep, la bande originale du jeu vidéo conçu par Ubisoft, Child of Light.

«Mais ne faites pas ça, pas là», a-t-elle demandé avec humour au public confortablement assis dans le théâtre.

Un exercice difficile

C’est un exercice difficile auquel Béatrice Martin s’est confrontée, en alternant tantôt ses propres compositions, très connues du public, tantôt des morceaux issus d’horizons musicaux et d’époques bien distincts.

Le tout dans une ambiance très épurée, voire trop, qui ne lui laissait d’autres choix que de se mettre à nu, face à un public assis, attentif, mais aussi intrigué, loin de l’interactivité des concerts classiques.

En plus de cette performance, Coeur de Pirate a offert au public deux pièces inédites, Ocean’s Brawl et Carry On.

«C’est la première fois qu’on les fait alors j’espère que ça va bien se passer», a-t-elle confié.

Une hésitation qui a marqué son spectacle à plusieurs reprises, de l’hésitation tendre, délicate et vulnérable des premières fois. Béatrice a essayé à plusieurs reprises de prendre le pouls du public, lui demandant de chanter «ou pas», et même de taper des mains au rythme des morceaux.

Si le public semblait endormi, il se laissait tout simplement transporter par la voix chaude et généreuse de Cœur de Pirate. Pendant un peu plus de 90 minutes, elle a transformé le théâtre en un chaleureux chalet, nous plongeant dans le confort d’un dimanche après-midi d’hiver. Il ne manquait que le crépitement des bûches dans la cheminée et les flocons de neige qui tombent en arrière-plan.

Une intimité presque impudique, de celle des relations privilégiées.

Coeur de Pirate se produira encore sous le même concept vendredi et samedi soir au Théâtre du Nouveau Monde. Plus d’informations ici.

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