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Festival en Chanson de Petite-Vallée: Alex Nevsky en quête de légèreté

Alex Nevsky en quête de légèreté
Jean-François Cyr

Si Alex Nevsky démontre une certaine réserve - voire une timidité - lorsque rencontré seul à seul, il en va différemment sur une scène, comme ses fans ont pu s’en rendre compte mardi soir lors du spectacle qu’il a donné au Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée.

Prenant plaisir à diriger ses (jeunes) spectateurs et à les régaler d’improvisations musicales comme il l’a fait lors des récentes Francofolies, Alex Nevsky démontre une assurance teintée d’un soupçon de nonchalance lorsque les projecteurs sont braqués sur lui.

Pourtant, lorsqu’on lui rappelle sa popularité grandissante et l’incroyable tournant qu’a pris sa carrière au cours de la dernière année, attribuable, entre autres, aux récents tubes On leur a fait croire et Les coloriés, il apparaît mitigé. Dans son cas, ce n’est pas le succès qui apporte la confiance et l’assurance, assure-t-il, mais le fait de savoir que les pièces de son plus récent album- Himalaya mon amour- suscitent un intérêt général indéniable. « Je me trouve particulièrement chanceux d’avoir réussi à passer le filtre commercial », dit-il avec une prudence mesurée.

C’est qu’il n’y a pas si longtemps, Alex Nevsky (qui tire son nom de scène d’un célèbre prince russe) avait peur de la réaction des gens du milieu musical sous émergeant. C’est-à-dire de ceux qui croient trop souvent que la pop commerciale ne vaut pas la peine qu’on s’y attarde, précise-t-il. Selon lui, il est possible de faire de la pop joyeuse et légère avec pertinence et intelligence. Conviction qu’il partage d’ailleurs avec l’auteur Alexandre Jardin, qu’il a rencontré pour les besoins du vidéoclip Les Coloriés.

« On avait cette discussion à propos du fait que c’est encore plus difficile de faire un truc léger que de se laisser aller à parler de ses malheurs quotidiens ou de l’intimité », dit-il.

L’amour et ses mouvements perpétuels

L’amour et ses chagrins innombrables qu’il entraîne et qui pousse donc Alex Nevsky à écrire ses titres fait aussi écho aux tribulations ainsi qu’aux rencontres survenues pendant les nombreux voyages qu’a fait l’artiste lors d’une tournée de spectacles, il y a deux ans. Voyages qui l’ont mené dans une quinzaine de pays, de la Suède à la Thaïlande, pour ne nommer que ceux-là. Inspirant d’être dans un train ou un avion ? « Ça m’aide beaucoup à m’ouvrir, parce que je pense que ça prend beaucoup de force pour voir la poésie dans l’herbe qui pousse entre une maison et un trottoir », dit-il avant d’ajouter qu’exporter son album en Europe fait naturellement partie des plans. « Il faut juste trouver la bonne structure. »

Entretemps, il peaufine un court-métrage qui raconte l’histoire d’une nuit entre un jeune poète et une fille de l’Europe de l’Est et dont la sortie est prévue cet automne. Rien d’introspectif ou de trop lourd, précisons-le. C’est plutôt tout le contraire, puisque ladite chanson sera « très sexuelle ». « Ce n’est rien de salace, mais disons que j’ai voulu faire mon Gainsbourg », dit-il.

L’été s’annonce chargé pour Alex Nevsky. Au cours des prochaines semaines, il poursuivra une série de spectacles en Gaspésie, qui le conduira notamment à Matane, L’Anse-à-Beaufils et aux Îles-de-la-Madeleine. Pour l’heure, toutefois, il se régale de Petite-Vallée et de ses quelque 200 âmes passionnées de musique.

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