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Festival de Jazz: tout baigne pour Bobby Bazini

Festival de Jazz: tout baigne pour Bobby Bazini
Agence QMI

Le jeune chanteur québécois Bobby Bazini surfe sur une impressionnante vague d’amour depuis la sortie de son premier long jeu country rock intitulé Better in Time, en 2010. Le constat est tout aussi imposant pour son second disque Where I Belong (mai 2014), enregistré à Los Angeles avec le légendaire réalisateur Larry Klein (Joni Mitchell, Madeleine Peyroux, Herbie Hancock, Tracy Chapman, Florence K et bien d’autres). Si on ajoute à ceci les deux performances sur l’immense scène de la place des Festivals, vendredi soir, force est d’admettre que tout va bien pour la carrière de Bobby Bazini.

Tout juste après les tests de son en après-midi, nous avons rencontré l’homme de 25 ans dans l’antre du Festival international de jazz de Montréal. À quelques heures de son plus gros show à vie, la vieille âme semblait particulièrement détendue. L’expérience des entrevues et des concerts depuis quatre ans (plus de 100 concerts sur toutes sortes de scènes en Amérique, mais aussi Europe) ont certainement commencé à faire leur effet. Il fait dire qu’il est particulièrement calme aussi.

Nous avons bien entendu discuté de la dizaine de personnes qui l’accompagnaient durant les deux spectacles majeurs offerts gratuitement dans le cadre du Festival : cinq musiciens, quatre choristes et quelques invités dont Florence K et Morgan Cameron Ross, qui a coécrit la chanson Bubblegum avec Bazini.

« You are what you eat »

Après un mois, l’album Where I Belong se classe dans les meilleurs vendeurs canadiens avec 35 000 exemplaires écoulés. Et ça continue. Ça va tellement bien en fait (dans le jargon, on dit que le « shipping » de l’album est rendu à 50 000 copies), que Bobby Bazini devrait obtenir aisément son deuxième disque d’or très bientôt. En plus, on doit noter que l’artiste a quand même changé passablement le son du plus récent disque, passant d’un R’n’B-country-rock à une ambiance plus soul. Peu importe, les amateurs l’ont suivi.

« Je suis vraiment content de m’être permis ça. Mais bon, en tant que musicien, je crois qu’on change tout le temps notre son. On évolue. Une semaine j’aime un genre et l’autre je suis tenté par autre chose. J’aime énormément de styles de musique différents. J’aime toucher un peu à tout. J’ai beaucoup d’influences. Je ne sais pas où je serai dans deux ans, mais en ce moment j’adore la musique soul. Et depuis longtemps, en fait. Même en spectacle, le genre me permet d’être meilleur en ce qui concerne la performance vocale et l’énergie. »

Au fond, cette transition vers les couleurs soul se serait manifestée de façon toute naturelle. Aucun véritable casse-tête. Pas de pression de son entourage non plus.

« Je suis un gros fan des chanteurs de soul : Sam Cooke, qui aurait inventé le genre, Otis Redding, Marvin Gaye, Al Green, Bill Withers… À toute cette gang-là, je peux ajouter plusieurs jazzmen comme Miles Davis, John Coltrane ou encore Herbie Hancock. J’ai définitivement un penchant pour la musique que l’on associe souvent au passé […] Je ne me lève pas un matin sans mettre un vinyle de jazz. À force d’en écouter, ça influence certainement mon travail. Comme on dit en anglais " You are what you eat " […] Peut-être qu’un jour je ferai du jazz… »

Afin d’appuyer sa réflexion, il cite le livre Steal Like An Artist de l’auteur américain Austin Kleon.

« Plus tu écoutes de la musique, plus tu t’en imprègnes, raconte Bazini. C’est ce que j’appelle une sorte de recherche musicale. Tout a été fait en musique. Rien n’est vraiment original. Si tu veux te démarquer, tu dois aller chercher un peu de chaque créateur. Si tu prends à une seule personne, on va par contre dire de toi que tu es un voleur, un copycat (qui commet du plagiat). J’aime évidemment m’inspirer des autres talents. Je pense à Bob Dylan. J’ai aussi beaucoup appris à regarder les chanteurs performer. Que ce soit sur en direct sur une scène ou sur YouTube. Comme tous les jeunes, j’ai regardé une tonne d’affaires sur Internet. J’ai beaucoup appris. »

Sa récente expérience en studio avec Larry Klein aurait également été fort bénéfique concernant son jeu de guitare. « Au début, on perdait du temps parce que j’avais de la difficulté à suivre le clic, à la guitare, explique Bazini. Il insistait aussi à ce que je joue de la guitare en même temps que je chante. Il se passe quelque chose quand je fais les deux en même temps (histoire de spontanéité, de naturel). Du coup, j’ai aussi beaucoup travaillé ma voix. »

Et que dire de l’accueil du récent disque Where I Belong ?

« Je suis vraiment content de la réception. Au niveau des ventes, c’est aussi très bien. On approche le disque d’or. C’est fou. C’est impressionnant. Tout ça me rassure. Il y a eu une longue période durant laquelle les gens attendaient (en vain) mon nouvel album… J’espérais avoir encore un public à mon retour. »

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