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Porno dans le couple: une pratique de moins en moins taboue

Porno dans le couple: une pratique de moins en moins taboue
Todd Keith via Getty Images

La consommation de porno "constitue une pratique de moins en moins taboue ou sujette à des tensions au sein du couple" et peut "prendre sens dans le cadre d’une relation conjugale où elle constitue un moyen [...] de pimenter la vie sexuelle". Ceci n'est pas l'avis d'un sexologue, mais le constat d'un sondage publié par l'Ifop ce lundi 23 juin.

Intitulée "La pornographie dans le couple : la fin d’un tabou ?", l'enquête a été réalisée pour le site de partage de webcam X Cam4 auprès de 1 000 Américains et de 1 000 Français âgés de 18 ans et plus. On y apprend notamment que la pornographie a de plus en plus sa place au sein du couple et est de moins en moins une pratique solitaire et honteuse. D'un autre côté, la consommation de porno s'est tellement banalisée qu'une part non négligeable d'hommes (36%) avoue avoir déjà préféré regarder un film X que faire l’amour avec leur partenaire...

Une réalité acceptée dans les couples

Sans aller jusqu'à cet extrême, note l'Ifop, "voir des films X est une pratique de plus en plus assumée au sein du couple" si l’on s'en tient aux résultats de ce sondage. La majorité (58%) des sondés sont ainsi au courant que leur partenaire regarde des contenus pornographiques, et ce chiffre s'élève même à 64% chez les femmes. Par ailleurs, 77% des consommateurs de porno déclarent que cette pratique ne constitue pas un problème pour leur partenaire, tandis que seulement 12% se sont vu demander d’arrêter de le faire.

"Contrairement aux idées reçues, le visionnage des films pornographiques est aussi une pratique réalisée en couple", souligne l'Ifop, qui relève que 55% des Français et 53% des Américains ont déjà regardé un contenu X avec leur partenaire. De plus, "le rôle de la pornographie dans le couple ne se limite pas qu’à une consommation passive" et le porno peut en inspirer certains. 47% des Français et 54% des Américains reconnaissent ainsi avoir déjà essayé de reproduire des scènes ou des positions vues dans un film pornographique, cette proportion étant de 52% chez les seules Américaines mais tombant à 38% chez les Françaises.

La religion et la politique jouent un rôle mais...

Cette étude permet de souligner les différences qui existent concernant le rapport des sondés à la pornographie. Si cette dernière se banalise dans les couples mais aussi chez les femmes seules, certains facteurs jouent ainsi un rôle déterminant. C'est le cas de l'orientation politique par exemple. Aux Etats-Unis comme en France, on constate que les plus libéraux sur les questions de mœurs (démocrates américains et Front de gauche chez nous) sont les plus nombreux à regarder des films X au moins une fois par semaine. A contrario, ce sont les sympathisants du Front national qui sont les plus "partageurs": ils sont les plus nombreux à se dire prêts à voir un film X en couple (84%) ou à avoir déjà eu une relation sexuelle devant un film X (56%), loin devant les sympathisants PS et UMP.

Autre critère qui semble jouer un rôle important, celui de la religion. Mais alors que l'on aurait pu imaginer que les chrétiens (catholiques et protestants) pratiquants seraient les plus conservateurs, la réalité est toute autre. En France, les catholiques pratiquants sont ainsi légèrement plus nombreux (17%) à regarder des films X au moins une fois par semaine que les athées (15%). Aux Etats-Unis, les catholiques pratiquants sont plus nombreux (60% contre 53%) à avoir essayé de copier des positions vues dans des films pornographiques.

Des différences notables entre Etats-Unis et France

L'enquête met aussi en avant des différences notables entre les Etats-Unis et la France. Dans l'Hexagone, le visionnage de films X reste occasionnel avec seulement 17% des hommes et 2% des femmes qui en regardent (ou du moins qui reconnaissent en regarder) au moins une fois par semaine. Mais outre-Atlantique, la consommation hebdomadaire s’élève à 29% chez les hommes et à 10% chez les femmes. De plus, la catégorie des 18-24 ans semble plus exposée à la pornographie en France qu'aux Etats-Unis, où les 25-34 ans sont les plus ouverts d'esprit.

Pour sa partie française, cette étude a été réalisée par Internet du 19 au 21 mai 2014 auprès d’un échantillon de 1 050 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, situation conjugale) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

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