La saison des bals de finissants bat son plein et pour la plupart des jeunes filles, c'est l'occasion de vivre un rêve de princesse, mais pas pour Rosemarie.
La finissante de l'Institut Secondaire Keranna de Trois-Rivières a opté pour le complet et le noeud papillon. Fière et confiante, elle est arrivée à son bal au bras de son amoureuse. Non pas pour choquer ou provoquer, mais tout simplement pour être fidèle à elle-même.
Elle ne s'associe à aucune étiquette et elle profite de son bal pour lancer un message. « Il n'y a pas juste le blanc et le noir, il y a toute une zone de gris entre les deux et moi je me situerais quelque part là en fait. Je suis une personne plutôt androgyne », explique-t-elle.
« C'est moi au naturel, je pense que c'est ça l'important »
— Rosemarie
Jusqu'à maintenant, Rosemarie dit ne jamais avoir été victime d'intimidation. Elle s'estime d'ailleurs chanceuse d'avoir fréquenté une école où la diversité des genres n'est pas un tabou.
« Elle a brûlé la scène de l'auditorium à plusieurs reprises parce que c'est une violoniste, elle a fait des concours d'art oratoire. Elle a initié elle-même un concours de création littéraire en l'organisant », témoigne la directrice générale de son école secondaire, Julie L'Heureux.
« Rosemarie c'est une élève distinguée, c'est une élève engagée »
— Julie L'Heureux, directrice générale de l'Institut Secondaire Keranna
Toutefois, Rosemarie ne se fait pas d'idée. Elle sait très bien qu'elle aura à faire face à des préjugés au cours des prochaines années, que ce soit au cégep, à l'université ou sur le marché du travail. Des préjugés qu'elle compte bien combattre non seulement pour elle, mais aussi pour les autres.
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