Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Au supermarché d'Iqaluit, les citoyens doivent se contenter de produits coûteux, expirés ou pourris (PHOTOS)

Faire son marché à Iqaluit: des produits coûteux, expirés ou pourris (PHOTOS)
CP/File Photo

Les denrées que l'on retrouve au plus grand supermarché d'Iqaluit sont trop chères, expirées et parfois pourries - et les consommateurs en ont assez.

Leesee Papatsie, qui organise des manifestations contre Northmart depuis trois ans, dénonce le traitement réservé aux habitants du Nord. Dans une entrevue accordée à CBC, elle affirme qu'un supermarché n'oserait jamais vendre de tels produits dans le sud du pays.

Elle a d'ailleurs créé le groupe Facebook Feeding My Family afin que les quelque 20 000 membres puissent comparer les produits aux prix exorbitants et partager leurs astuces pour se nourrir à moindre coût.

Le texte se poursuit ci-dessous.

Faire son épicerie dans le Nord

Un rapport publié en mars dernier révèle que 68% des Inuits n'ont pas accès à de la nourriture saine, ce qui représente le plus haut taux d'insécurité alimentaire des pays développés selon l'Organisation mondiale de la santé.

Le gouvernement fédéral a mis sur pied le programme Nutrition Nord Canada afin d'aider les commerçants à vendre leurs produits moins cher et ainsi diminuer la facture d'épicerie des résidents. Une mesure qui ne plait pas à tous, puisque l'argent va directement aux détaillants et non aux citoyens.

Les abonnés de la page Feeding My Family ont plus d'un tour dans leur sac (d'épicerie). Ils suggèrent de commander des boîtes de nourriture du sud du pays avec l'aide du programme Nutrition Nord et de diviser le coût entre plusieurs familles.

D'autres préfèrent enseigner à leurs enfants comment chasser, tradition qui se perd depuis que le prêt-à-manger a fait son apparition dans le Nord.

Leesee Papatsie encourage aussi les citoyens à envoyer une lettre à leur député et exiger une stratégie globale pour lutter contre l'insécurité alimentaire.

«Un jour, nous arriverons à changer cette situation. En attendant, nous devons essayer, encore et encore. Je n'en peux plus, les épiceries nous traitent comme de la merde en nous imposant de tels prix.»

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.