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L'Iran offre son aide à l'Irak, face à l'insurrection dans ce pays

L'Iran offre son aide à l'Irak, face à l'insurrection dans ce pays
AFP

BAGDAD - Des centaines de jeunes Irakiens animés par une ferveur religieuse et patriotique ont afflué vers les centres de recrutement de l'armée à Bagdad, samedi, répondant à l'appel du grand ayatollah des chiites d'Irak les exhortant à se joindre à la lutte contre des militants sunnites qui ont lancé une offensive dans le nord du pays.

Des dizaines de jeunes hommes ont grimpé à l'arrière de camions militaires, scandant des slogans chiites, brandissant des fusils d'assaut et promettant d'intégrer les rangs des forces de sécurité nationales afin de se battre contre les combattants de l'État islamique en Irak et au Levant (ÉIIL), qui ont effectué une avance spectaculaire partout à travers le pays.

Cette réaction enthousiaste à l'appel du grand ayatollah Ali al-Sistani, diffusé par ses représentants vendredi, survient alors que les tensions religieuses menacent de faire basculer l'Irak dans la guerre civile. Il s'agit de la pire crise à secouer la nation depuis le retrait des troupes américaines à la fin de 2011.

Les militants de l'ÉIIL, un groupe issu d'Al-Qaïda qui bénéficie du soutien d'anciens membres du régime de Saddam Hussein et d'autres personnalités sunnites, ont réalisé des gains importants au nord de Bagdad après avoir envahi Mossoul, la deuxième plus grande ville du pays, mardi.

Les soldats et les policiers ont pris la fuite devant cette offensive fulgurante, trouvant refuge dans la région autonome kurde dans le nord de l'Irak.

Samedi, les insurgés ont pris le contrôle d'Adeim dans la province de Diyala, à environ 100 kilomètres au nord de la capitale irakienne, après que les soldats eurent pris la fuite, a indiqué le chef du conseil municipal de la cité, Mohammed Dhifan.

Jawad al-Bolani, un député et ancien ministre proche du premier ministre Nouri al-Maliki, a pour sa part affirmé qu'une opération militaire était en cours, samedi, afin de chasser les rebelles de Tikrit, la ville natale de Saddam Hussein, au nord de Bagdad.

Le service télévisé de l'Associated Press a diffusé des images montrant des combattants kurdes, appelés «pechmergas», déloger des insurgés d'un poste militaire situé à environ 24 kilomètres à l'ouest de la cité pétrolière Kirkuk. L'installation avait été abandonnée plus tôt par l'armée irakienne.

Longtemps convoitée par les Kurdes, Kirkuk est tombée aux mains des pechmergas cette semaine après le départ des soldats irakiens.

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré, samedi, que son pays, dirigé par des chiites, était prêt à aider l'Irak si elle en avait besoin, ajoutant qu'il n'y avait pas d'autres solutions que de confronter les terroristes.

Prenant la parole lors d'une conférence de presse, M. Rohani a laissé entendre que les militants dans le nord de l'Irak étaient liés à des politiciens irakiens ayant perdu aux élections d'avril.

L'Iran a établi des liens étroits sur le plan politique et économique avec l'Irak depuis l'invasion des États-Unis en 2003 qui a renversé le régime sunnite de Saddam Hussein. Plusieurs chiites irakiens influents, dont le premier ministre al-Maliki, ont passé quelques années en exil en sol iranien.

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