Un ex-ingénieur de Roche, qui témoigne sous couvert de l'anonymat devant la commission Charbonneau, confirme avoir remis près de 10 000 $ à Ernest Murray, alors responsable du bureau de circonscription de Charlevoix de Pauline Marois, pour les élections de décembre 2008.
Le témoin, dont on ne peut dévoiler l'identité, confirme ainsi le témoignage livré à la commission par M. Murray.
Le témoin, qui était impliqué depuis des années dans le financement politique pour Roche, puis auparavant pour BPR, dans l'est du Québec, affirme avoir été approché par M. Murray, qui peinait alors à atteindre son objectif de financement.
Le témoin en a alors parlé avec France Michaud, responsable du financement politique chez Roche, qui a accepté la demande.
« C'est une demande de contribution du PQ, venant de la chef du Parti québécois, donc c'est quelque chose de sérieux », a souligné le témoin, qui soutient que ce don, exceptionnel, a été fait parce qu'il s'agissait de la chef du parti qui serait, peut-être, un jour première ministre.
Lui-même, dit-il, n'avait jamais été confronté à une demande pour « un montant aussi important ».
« [France Michaud] m'a dit : tu peux confirmer 10 000 $. Mon problème, c'est que je ne peux pas avoir de chèques : tu auras ça en argent et assure-toi que l'argent sera transformé en prête-noms au Parti québécois », a-t-il expliqué.
Finalement, le témoin et sa conjointe serviront de prête-noms dans l'opération, ainsi que le vice-président de Roche André Côté.
L'ex-première ministre Pauline Marois a nié avoir été mise au courant du financement illégal destiné à sa propre élection dans Charlevoix en 2008.
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