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Les évadés Denis Lefebvre, Serge Pomerleau et Yves Denis jugés en leur absence
Agence QMI

Le procès pour trafic de stupéfiants et complot des trois évadés du Centre de détention de Québec se poursuivra, peu importe qu'ils soient de retour derrière les barreaux ou non. Le quatrième accusé aura quant à lui droit à un procès séparé.

Le juge Louis Dionne a annoncé jeudi après-midi la poursuite des procédures judiciaires au procès de Denis Lefebvre, Serge Pomerleau et Yves Denis malgré leur évasion samedi soir.

Un article du Code criminel stipule que lorsqu'un accusé « s'esquive » de son procès, il « renonce à son droit d'y assister ». Le tribunal peut ainsi « poursuivre le procès et rendre un jugement ou un verdict (,,,) en son absence ».

L'avocat du quatrième accusé, Thierry Béland, qui ne s'est pas évadé, a obtenu comme il le réclamait un procès séparé qui pourrait être transféré à Val-d'Or devant un juge seul.

Le procès devant jury des trois évadés doit se poursuivre mardi au palais de justice de Québec. Soulignons que les avocats des trois accusés en fuite se sont désistés lundi.

Plus tôt, le juge Louis Dionne a levé partiellement l'interdit de publication sur un jugement qu'il a rendu en mars dernier sur les conditions de détention des trois fugitifs.

L'ex-avocat d'un évadé se questionne

L'ex-avocat d'un des trois évadés du Centre de détention de Québec croit que l'établissement carcéral a failli à sa tâche.

Me Rodrigue Beauchesne s'explique mal comment les trois hommes ont pu aussi facilement planifier une évasion en hélicoptère alors qu'on leur avait octroyé la cote de sécurité maximale.

« C'est évident que le Centre de détention de Québec en particulier n'était pas équipé pour faire face à la situation », affirme Me Beauchesne.

« C'est peut-être un problème de ressources, c'est peut-être un problème de règles qui ne sont pas adaptées aux réalités modernes », se questionne l'avocat.

Me Beauchesne et les deux autres avocats des fugitifs du Centre de détention de Québec se sont retirés du dossier lundi, faisant valoir que le lien de confiance avec leurs clients avait été rompu à la suite de l'évasion.

Le criminaliste croit qu'il faut certainement se questionner sur les mesures de sécurité au Centre de détention de Québec, mais toujours dans le respect des droits d'un détenu à préparer son procès.

« Il y a des mesures qui sont faciles à prendre, parce qu'enchaîner quelqu'un 24 heures sur 24 dans une cellule, on n'a pas besoin d'une prison moderne pour faire ça. Mais est-ce que les droits du prévenu de participer à son procès sont respectés? Non », fait valoir Me Beauchesne.

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