Un des terroristes les plus recherchés de la planète a été arrêté mercredi par les forces de l'ordre philippines. Khair Mundos compte parmi les principaux commandants du groupe islamiste Abou Sayyaf. Il n'a offert aucune résistance quand les policiers l'ont épinglé dans un bidonville près de l'aéroport international de Manille.
Mundos a admis avoir reçu des fonds d'Al-Qaïda pour commettre des attentats à l'explosif aux Philippines. Il était très activement recherché par les forces de l'ordre de ce pays, mais aussi par les autorités américaines.
Mundos est un des plus importants terroristes présumés à être arrêté aux Philippines depuis plusieurs années. Son arrestation portera un dur coup au groupe Abou Sayyaf, au sein duquel il occupait des fonctions de commandant, de formateur au combat, de leader spirituel et d'organisateur d'attentats à la bombe et d'enlèvements, selon le chef des renseignements militaires, le major général Eduardo Ano.
« C'est une cible très importante », a dit le surintendant de la police nationale, Reuben Sindac.
La tête de Mundos mise à prix
Le département d'État des États-Unis avait offert, en 2009, une récompense de 546 000 $ pour la mort ou la capture de Mundos. Le gouvernement philippin offrait quant à lui une récompense de 29 700 $. Le département d'État affirme que Mundos, qui avait été capturé en 2004 avant de s'échapper en 2007, a reconnu avoir orchestré le transfert de fonds d'Al-Qaïda vers Abou Sayyaf pour financer des attentats à la bombe aux Philippines.
Mundos est un des leaders originaux d'Abou Sayyaf, dont plusieurs commandants ont été tués ou capturés au cours de la dernière décennie, et il serait le commandant des forces du groupe sur l'île de Basilan, lieu de fondation d'Abou Sayyaf en 1991.
Washington affirme qu'Abou Sayyaf est un groupe terroriste qui s'est rendu coupable d'attaques contre des soldats américains, des missionnaires et des civils dans le sud du pays. Le groupe compterait toujours quelque 300 combattants armés divisés en six factions. On le tient pour responsable d'attentats à l'explosif, d'extorsion, d'enlèvements pour rançon et de décapitations, selon les forces de l'ordre.
Mundos avait été blessé il y a deux ans lors d'une perquisition de la police près de la ville de Zamboanga, où il entraînait plus d'une vingtaine de jeunes recrues d'Abou Sayyaf. Il avait toutefois réussi à s'enfuir. Cinq militants avaient été tués lors de cette opération, pendant qu'un ingénieur chinois retenu en otage était libéré.
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