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Logement: le taux d'inoccupation demeure stable, mais la vigilance s'impose

Logement: le taux d'inoccupation demeure stable
Robert Daly

MONTRÉAL - À trois semaines de la traditionnelle journée québécoise du déménagement, le 1er juillet, les taux d'inoccupation des loyers demeurent inchangés, mais les familles peinent toujours autant à se loger, tant dans les centres métropolitains qu'en région.

Entre avril 2013 et 2014, le taux de logements inoccupés est passé de 3,0 à 2,7 pour cent à Montréal et en périphérie, tandis qu'à Québec et dans les environs, il a chuté de 2,2 pour cent à 1,8 pour cent au cours de la même période, selon les données publiées mercredi par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

De façon générale, la situation est loin d'être aussi critique qu'au début des années 2000, quand des centaines de personnes s'étaient retrouvées sans toit le 1er juillet, se souvient François Saillant, coordonnateur du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).

«N'eût été de la construction de logements sociaux, la situation serait encore plus difficile aujourd'hui. Donc pour nous, c'est un signal aux différents paliers de gouvernement: il faut continuer dans la voie du logement social», a-t-il affirmé.

En revanche, les familles qui sont à la recherche de plus grands logements de trois chambres peinent de plus en plus à trouver chaussure à leur pied, a souligné M. Saillant.

«L'offre de logements est plus basse quand on parle des grands logements familiaux. Et c'est là qu'il faut se méfier des taux généraux d'occupation, parce que pour une famille qui se cherche un logement, l'offre de studios ou d'appartements à une chambre aura beau être importante, ça ne résout pas le problème», a-t-il expliqué.

La situation est encore plus préoccupante dans les régions septentrionales. Et avec la relance du Plan Nord promise par le gouvernement de Philippe Couillard, les choses risquent de se compliquer davantage.

Déjà, une rareté de logements sévit dans la région de l'Abitibi: le taux d'inoccupation est de 0,6 pour cent à Val-d'Or et de 1,2 pour cent du côté de Rouyn-Noranda. Dans les deux cas, ce sont les logements familiaux qui sont les plus recherchés.

«Il va falloir à un moment donné qu'on se mette à construire du logement familial dans ces régions-là, et le privé ne semble pas intéressé à le faire. Il va falloir que ce soit le gouvernement qui le fasse», a avancé M. Saillant.

Le coût d'un loyer moyen demeure nettement moins élevé dans les grandes villes du Québec qu'ailleurs au pays, d'après les données de la SCHL.

Si un logement de deux chambres - neuf ou existant - coûtait en moyenne 742 $ à Montréal et 766 $ à Québec en avril 2014, il fallait prévoir des mensualités de 1274 $ à Vancouver, de 1267 $ à Calgary et de 1241 $ à Toronto.

Il n'en demeure pas moins que le taux d'augmentation des dernières années se situe au-delà de ce que recommande la Régie du logement.

Pour l'année 2014, l'organisme estimait que le coût devrait augmenter de 0,8 pour cent dans le cas des logements non chauffés et de 1,1 pour cent pour les appartements dont les frais de chauffage sont assumés par le propriétaire.

Entre avril 2013 et 2014, la majoration a cependant été de 2,3 pour cent à Montréal et de 1,5 pour cent à Québec en moyenne pour un appartement de deux chambres, selon les calculs de SCHL.

«Quand le marché est serré, l'avantage est aux propriétaires, a fait remarquer François Saillant. C'est pour ça qu'on s'inquiète de la baisse (du taux d'occupation) à Québec et à Montréal, parce qu'il y a des gens qui vont avoir de la misère à se trouver un toit, mais aussi, parce que ça peut à nouveau faire augmenter les loyers.»

Pour éviter de se retrouver le bec à l'eau le 1er juillet, les locataires qui n'ont pas encore déniché de logement devraient entrer en contact avec les services d'urgence mis sur pied par certaines municipalités, recommande le FRAPRU. À Québec, Montréal et Rouyn-Noranda, des lignes d'urgence ont été mises en place.

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