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Évasion à Québec: les trois fugitifs courent toujours

Évasion à Québec: les trois fugitifs courent toujours
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L'évasion en hélicoptère de trois prisonniers du Centre de détention de Québec ce week-end soulève des questions en matière de sécurité. Des experts estiment qu'il a été trop facile pour les fugitifs d'atterrir et de redécoller du Centre de détention, car la zone où se trouve l'établissement est vaste et n'est soumise à aucune restriction de vol.

C'est du moins ce que fait remarquer Carol Lagaçé, qui cumule quelque 400 heures de pilotage. Avec une journaliste de Radio-Canada, M. Lagaçé a survolé dimanche après-midi la zone à proximité du Centre de détention de Québec, situé dans le secteur de la Haute-Saint-Charles.

Lors du survol, aucune permission spéciale n'a été nécessaire pour s'approcher de l'établissement, a-t-il souligné.

Carol Lagaçé a ajouté qu'il aurait été facile pour lui de se poser à peu près n'importe où sur le vaste terrain du Centre de détention de Québec. « Il y a plusieurs places. Un, deux, trois. C'est épouvantable les places qu'il y a! Il y a de la place partout pour se parker », a-t-il dit.

Selon lui, le fait d'atterrir et redécoller dans la cour intérieure de la prison est presque un jeu d'enfant pour un pilote expérimenté. « Embarquer [...] et redécoller, ça peut prendre 30 secondes, une minute », évalue Carol Lagaçé.

Disparaître des écrans radars, un exploit

Si l'atterrissage semble avoir été d'une facilité déconcertante pour les fugitifs, le fait de disparaître des écrans radars a quant à lui relevé de l'exploit, selon les experts. C'est d'ailleurs ce qui fait dire à la Sûreté du Québec et aux experts que les fugitifs étaient bien préparés et que rien n'a été laissé au hasard.

« Le pilote avait une moindre connaissance des zones radars du secteur ici. Il a sûrement procédé vers le nord-ouest pour se cacher un peu des écrans radars, parce que le relief fait en sorte que dans certains secteurs, les appareils volant à basse altitude sont non détectés par le radar », affirme Pierre Gauthier, régulateur de vol.

Selon Carol Lagaçé, le pilote a dû fermer son transpondeur et sa radio pour échapper à la surveillance. « En fermant tout ça et en volant très bas, la tour ne peut pas voir qui est là, mais ils ont des échos radars, parce qu'ils voient le printemps et l'automne les outardes, les oies, ou les canards. Ils ont seulement des échos, ils ne savent pas c'est quoi », dit-il.

Compte tenu du fait que les petits hélicoptères de passagers ont en moyenne une autonomie de trois heures de vol, les recherches s'annoncent compliquées pour retrouver l'appareil qui a été utilisé pour l'évasion, puisque le périmètre demeure vaste.

« Ce serait de regarder aux alentours, autour d'une heure trente de vol autour de la région de Québec, puis tracer un rayon, on parle du rayon nord », affirme Pierre Gauthier.

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