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Se prostituer en Suisse, une affaire tout à fait légale

Se prostituer en Suisse, une affaire tout à fait légale
Students play the roles of prostitutes at a protest rally in the northern German city of Hanover on July 24, 2009. The students were drawing attention to the fact that many must work as prostitutes to fund their studies. AFP PHOTO DDP / NIGEL TREBLIN GERMANY OUT (Photo credit should read NIGEL TREBLIN/AFP/Getty Images)
NIGEL TREBLIN via Getty Images
Students play the roles of prostitutes at a protest rally in the northern German city of Hanover on July 24, 2009. The students were drawing attention to the fact that many must work as prostitutes to fund their studies. AFP PHOTO DDP / NIGEL TREBLIN GERMANY OUT (Photo credit should read NIGEL TREBLIN/AFP/Getty Images)

En Suisse, la prostitution est légale et encadrée. Les prostituées ont un permis de travail, paient des impôts et acquittent des charges sociales.

Un reportage de Ginette Lamarche

à Désautels le dimanche

Les prostituées travaillent au grand jour à Genève. On les trouve surtout dans le quartier des Pâquis, au centre de la ville. Les filles sont chez elles ici. La majorité vient d'Europe, d'Europe de l'Est surtout, grâce à des ententes entre la Communauté européenne et la Suisse.

Certaines, comme Angelina, pratiquent ici depuis une vingtaine d'années. Originaire de la Colombie, elle s'estime privilégiée de travailler à Genève. Écoutez son témoignage ci-dessous.

Pour écouter les propos d'Angelina sur votre appareil mobile, cliquez ici.

Les prostituées qui veulent exercer leur métier à Genève doivent obtenir un permis de travail. Elles sont considérées comme des travailleuses indépendantes. Elles doivent donc acquitter leurs charges sociales, comme n'importe quel autre citoyen.

Les filles qui travaillent dans les salons érotiques doivent aussi se déclarer. En fait, c'est le ou la propriétaire du bordel qui se charge d'inscrire les filles.

Un métier comme un autre

J'ai rencontré une jeune Parisienne au salon Vénusia, qui a pignon sur rue dans un quartier résidentiel de Genève. « Ici, dit-elle, j'ai le sentiment d'être acceptée, de pratiquer un métier comme un autre. Ce n'était pas le cas en France. » Écoutez ses propos ci-dessous.