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Formule 1, derrière les stands, la technologie

Formule 1, derrière les stands, la technologie
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Aussi excellents soient le pilote et la voiture, les technologies en coulisse pour parvenir à ce résultat sont indispensables au plus haut point. Nous sommes donc allés chez Lotus et Caterham afin de voir l’envers du décor.

Gagner en puissance, aller toujours plus vite avec un contrôle toujours plus maîtrisé, c’est le challenge quotidien auquel font face les écuries de Formule 1. Avec une concurrence d’un très haut niveau, la conception et l’organisation doivent être réglées avec précision.

C’est pourquoi les écuries font appel à de grands noms de l’informatique pour gérer leur infrastructure, mais également placer leur technologie jusque dans les voitures.

En amont

Chez Lotus, c’est la solution Microsoft Dynamics qui officie, même pour gérer l’infrastructure de la vente en passant par la manutention, le marketing, et même désormais, l’analyse automatisée du retour du public au travers des forums ou des médias sociaux grâce à un logiciel avancé qui analyse, synthétise et peut reconnaître cinq langues.

Une fois sur la piste « les relevés de la voiture sont compressés et envoyés en Angleterre chez Lotus où les ingénieurs reproduisent les mêmes conditions afin d’apporter des corrections » selon Wayne Morris vice-président de Microsoft Business Solution

Microsoft Dynamics est également présent jusque dans le développement de la voiture et du moteur. L’estimation des coûts en fonctions des pièces est également confiée à un logiciel.

Chez Caterham, c’est Dell qui a été retenu pour transférer les informations recueillies sur les différents circuits. Les ingénieurs en Angleterre peuvent ainsi recevoir les données de la voiture courant à Montréal, et fabriquer en fonction des divers relevés effectués, une pièce de métal grâce à une imprimante 3D, qui sera livrée le lendemain.

Catarham va encore plus loin, puisqu’il utilise des ordinateurs Alienware (PC de jeux propriété de Dell) dans un simulateur (photo simulateur Caterham) qui reproduit exactement le comportement de la voiture. Comme le soulignent Bill Peters directeur des technologies chez Caterham Team « Les données du simulateur et de la voiture sont exactement les mêmes. Ce sont exactement les mêmes performances sur les graphiques, et on arrive au même résultat en conditions réelles sur routes».

Pendant la course

L’une des clés des performances des voitures vient des relevés effectués en temps réel pendant la course. Chez Caterham, vous pouvez voir sur les photos (Ingénieurs Caterham écran contrôle – écran contrôle caterham) les ingénieurs qui surveillent grâce aux écrans de contrôle tous les paramètres de la voiture en temps réel, de l’usure des freins en passant par l’influence du vent ou encore le niveau de charge de la batterie. Cinq ingénieurs sont affectés en permanence à cette seule tâche. Chez les deux constructeurs, ce sont en tout une vingtaine d’ingénieurs qui s’occupent des différents aspects de la voiture durant la course.

La transmission des données entre la voiture et les écuries, puis vers les maisons mères est enjeu de taille. Il y a 15 ans, celles-ci tenaient sur une disquette, soit 1,44Mo. Chez Caterham, ce sont 2mo qui sont transmis par seconde, tandis que chez Lotus, ce sont entre 25 et 45 Mo qui sont envoyés par tour. Sur une fin de semaine de grand prix, ce sont en moyenne 50 GO de données qui sont récoltés par chaque constructeur.

Selon les ingénieurs, l’informatisation avec des solutions intégrées et le transfert en temps réel de l’information permettent de gagner du temps, mais aussi de la vitesse. Lorsqu’ils s’installent, ils n’ont pas à régler de problème de compatibilité, l’infrastructure est prévue pour fonctionner immédiatement. Pendant les essais ou la course, les relevés en temps réel permettent de gagner facilement plusieurs millisecondes.

Et le futur ?

D’ici les cinq prochaines années, c’est l’informatique en nuage en temps réel qui se profile, avec des informations qui seraient disponibles en même temps dans les stands et dans l’usine des constructeurs. Cela permettra de gagner encore en vitesse dans la résolution des problèmes.

L’autre grand apport va venir de l’analyse automatisée en temps réel et de tous les relevés, et qui permettrait de proposer rapidement les meilleures solutions à un problème.

Enfin, les imprimantes 3D représentent également le futur. Au lieu de se faire fabriquer une pièce dans la journée à la maison mère et qui sera livrée le lendemain, des imprimantes 3D dans les stands permettraient de créer immédiatement une ou plusieurs pièces adaptées aux conditions de la course.

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