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Prolongation de 10 ans du Grand Prix du Canada: Jacques Villeneuve aimerait qu'on conserve les paddocks actuels

Prolongation de 10 ans du Grand Prix du Canada: Jacques Villeneuve aimerait qu'on conserve les paddocks actuels
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MONTRÉAL - Jacques Villeneuve ne laisse personne indifférent, et il l'a prouvé une fois de plus vendredi après-midi au Grand Prix du Canada en déclarant qu'il aimerait bien que les paddocks demeurent dans l'état actuel.

Le problème, c'est que l'entente pour conserver l'étape montréalaise au calendrier de la F1 jusqu'en 2024 est conditionnelle à l'investissement d'une somme oscillant entre 25 à 40 millions $ pour améliorer le site du circuit — travaux qui consistent en la réfection des garages, de la tour de contrôle et de l'antenne hospitalière.

Mais voilà, Villeneuve aime ses paddocks comme sa vieille paire de pantoufles; chauds et accueillants.

«Oui, ils sont désuets, mais est-ce que ça empêche de donner un bon 'show'?, s'est questionné le champion du monde en 1997. La réponse, c'est non. Les pilotes aiment venir à Montréal de toute façon. Ça dépend toujours des paddocks qu'ils voudraient créer. Si c'est pour créer des paddocks qui manquent de personnalité, qui sont complètement froids, ça servirait à rien.»

Bref, Villeneuve estime qu'il faut conserver le Grand Prix du Canada, ne serait-ce que pour le folklore qui y est associé.

«Ce circuit est différent des autres, il a été conçu à l'ancienne, a indiqué le Québécois âgé de 43 ans. Des murs peuvent être tapés, les amateurs sont près de la piste. Si on regarde toutes les nouvelles pistes, t'as de grandes zones d'asphalte, tout le monde peut essayer de passer partout parce qu'il n'y a jamais un prix à payer.

«Et quand tu regardes ça assis sur ton sofa, c'est 'plate'! Tu t'endors.»

Villeneuve y est également allé d'une salve contre les nouvelles normes de motorisation qui ont été imposées par la Fédération internationale de l'automobile aux écuries. Cependant, contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'a rien à redire contre le niveau sonore inférieur à celui qui prévalait à l'époque où il pilotait en F1.

«Le problème avec ce moteur, ce n'est pas le volume. Ça, c'est bien, parce que vous pouvez amener vos enfants au circuit et ne pas craindre qu'ils se rupturent les tympans. Vous pouvez même avoir une conversation téléphonique», a-t-il expliqué.

«Le problème, c'est qu'on a l'impression qu'il n'y a plus de puissance, qu'il n'y a plus de ronronnement dans la bête. Si on se rappelle les turbos qui étaient utilisés dans les années 1980, le volume (du moteur) n'était pas très élevé, mais on pouvait facilement voir que le pilote devait lutter pour maîtriser une bête sauvage. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.»

Il s'est également dit contre toute la télémétrie utilisée aujourd'hui en F1, notamment pour surveiller la quantité d'essence consommée par le pilote et l'efficacité des appuis aérodynamiques, ajoutant au passage qu'«on devrait carrément bannir les communications entre le pilote et l'équipe».

Le vainqueur des 500 milles d'Indianapolis en 1995 est également revenu brièvement sur son retour en piste, il y a deux semaines, à l'endroit mythique où sa carrière était née. Villeneuve avait abouti au 14e échelon de l'Indy500, tout juste derrière son compatriote Alex Tagliani.

«Le goût de piloter est encore là. J'ai toujours été un pilote, et je vais toujous l'être, a-t-il dit. Par contre, c'était le 'fun' de rouler à cette vitesse-là, parce que ça faisait huit ans que je n'étais pas embarqué dans une monoplace. J'avais donc l'impression de me retrouver à la maison.

«Ceci étant dit, j'aurais aimé ça en faire plus (de courses en IndyCar), même cette année, mais il commence à y avoir un problème de temps, fait-il remarquer. Je visite les Grands Prix, je fais du rallycross, donc je n'ai plus de week-end libre.»

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